L’une des pires dictatures du monde va-t-elle s’écrouler, ou bien se maintenir par la force ? Les militaires au pouvoir depuis quarante-cinq ans sont de plus en plus isolés face aux manifestations d’une partie de la population birmane. Après plusieurs jours de tension, le gouvernement a lancé l’armée contre les manifestants et arrêté plusieurs centaines de personnes. Plusieurs personnes ont été tuées au cours de ces arrestations. Les militaires se sont notamment attaqués aux moines (appelés bonzes) qui conduisent les manifestations. Or, cette violence contre des religieux, très respectés en Birmanie, pourrait entraîner des réactions encore plus dures de la part de la population.
Les autres pays observent la situation avec attention et demandent des punitions contre l’État birman pour obliger les autorités à discuter avec les manifestants. Le pays qui pourrait avoir le plus d’influence est la Chine, premier partenaire commercial de la Birmanie. Mais jusqu’à présent, les dirigeants chinois se contentent de vagues déclarations demandant aux militaires birmans d’agir sans violence contre la population.