La mer Morte porte mal son nom. Il s’agit en réalité d’un immense lac d’une centaine de kilomètres de long, situé à la frontière de trois pays : l’Autorité palestinienne, Israël et la Jordanie.
Le fleuve Jourdain alimente en eaux la mer Morte. Elle est très salée, parce que le Jourdain y dépose des minéraux, comme le sel. Quand on se baigne dans cette mer un peu spéciale, on flotte plus que dans n’importe quel océan !

Une mer en danger

Depuis cinquante ans, la population le long du Jourdain a énormément augmenté. Et les eaux du fleuve ont été de plus en plus utilisées par ces populations. Et la mer Morte est de moins en moins alimentée.
Or ses eaux s’évaporent énormément à cause des fortes chaleurs dans cette région : en été, il fait plus de 50° C ! Le niveau de la mer Morte baisse aujourd’hui d’environ un mètre tous les ans !

Carte regionUn projet ambitieux et symbolique…

Les 3 pays qui bordent la mer Morte, l’Autorité palestinienne (Cisjordanie entre autres), Israël et la Jordanie, ont décidé de s’associer pour sauver leur mer commune. Cet accord est un premier pas important entre ces pays, en conflit depuis des années.
Le projet est de pomper de l’eau de la mer Rouge, située à 200 km au sud de la mer Morte. Un pipeline pourrait donc être installé entre ces deux mers, ainsi que des centrales hydroélectriques et des usines de dessalement des eaux. Cela permettrait ainsi de fournir de l’électricité et de l’eau potable aux populations de la région.

Sauver la mer Morte, mais pas à n’importe quel prix

Les écologistes ne sont pas convaincus par ce projet. Ils pensent que mélanger les eaux de la mer Rouge à celles de la mer Morte pourrait avoir des conséquences dangereuses sur l’écosystème.
Des expériences biologiques ont montré que ce mélange provoque l’apparition d’une algue et le développement d’une bactérie qui fait changer de couleur les eaux de la mer Morte.
Ils accusent ce projet d’être surtout un projet financier, qui permettra de construire des centrales hydroélectriques et des usines de désalinisation. Ils affirment qu’en plus, la quantité d’eau acheminée jusqu’à la mer Morte ne sera qu’une goutte d’eau dans ce qui pourrait bien devenir un jour un désert.