Pourquoi en parle-t-on ?

Parce que le gouvernement français vient de décider de bloquer son exploitation dans notre pays. Des militants se sont également réunis samedi, pour protester contre l’exploitation du gaz de schiste en France.

L’actu du jour :

Qu’est ce que c’est, le gaz de schiste ?

Comme son nom l’indique, c’est un gaz. Il se forme dans le sol au moment où certaines roches se décomposent sous terre. Curieusement, on dit de ce gaz qu’il est « de schiste » alors qu’il n’en est pas. C’est une erreur de traduction entre le français et l’anglais (« shale », en anglais), parce que la roche qui se décompose dans le sol est en fait de l’argile !
On devrait donc dire plutôt « gaz d’argile ».
Pour trouver ce gaz, il faut creuser à des profondeurs allant de 1 à 3 kilomètres, sous nos pieds.

Pourquoi est-il très apprécié et recherché par certaines entreprises et certains pays ?

Le gaz de schiste est une matière première. Comme le gaz naturel, il peut être brûlé dans une centrale thermique et produire de l’électricité. L’avantage, c’est qu’il se trouve dans le sol de beaucoup de pays, ce qui permet de disposer de lui, sans avoir besoin d’en acheter ailleurs. C’est pour cette raison qu’on dit qu’il permet aux pays d’être indépendants énergétiquement.

En même temps, pourquoi son utilisation pose-t-elle tant de problèmes ?

Parce que, pour aller le chercher dans le sous-sol, il faut utiliser une technique dite de « fracturation », qui est très compliquée : comme le gaz est bloqué dans des pierres très dures, il faut percer le sol en injectant à travers des tubes beaucoup d’eau avec du sable et des produits chimiques.
Ce dispositif crée des mini-trous dans les pierres (on dit qu’on fracture le sol) par lesquels le gaz va remonter à la surface et être récupéré dans des tuyaux.
Le problème, c’est que cette méthode d’extraction n’est pas sans risque ni conséquence. D’abord, l’eau chimique injectée pénètre en partie dans la terre et peut souiller les réserves de la nappe phréatique, qui servent à fournir de l’eau potable.
L’extraction de ce gaz nécessite donc non seulement une grande quantité d’eau, mais, en plus, il pollue le sol. Par ailleurs, on fragilise le terrain, et certains scientifiques pensent que cela pourrait carrément entraîner de petits tremblements de terre.

Dans quels pays est-il néanmoins déjà exploité ?

Aux États-Unis, surtout. En fait, il y a des ressources en gaz de schiste un peu partout dans le monde, mais elles se trouvent en majorité en Asie et en Amérique du Nord. Depuis les années 2000, les États-Unis sont devenus les plus gros producteurs, suivis par le Canada.

Et, en France, que se passe-t-il ?

Notre pays possède, lui aussi, du gaz de schiste dans ses sous-sols (surtout au nord-est et au sud-est). Sept entreprises ont demandé récemment au gouvernement le droit de l’exploiter. La semaine dernière, le gouvernement a annoncé, qu’il rejetait ces demandes, parce que la technique d’exploitation était potentiellement dangereuse pour l’environnement.
Cette nouvelle aurait dû rassurer les associations qui s’opposent aux gaz de schiste. Mais des demandes plus anciennes ou des projets futurs pourraient bien refaire surface dans les prochains mois.
C’est pour cette raison que des militants se sont réunis samedi en France, à Saint-Christol-lez-Alès, dans le Gard. Leur objectif : protester et éviter que l’exploitation du gaz de schiste ne se propage un jour en France !

Le dico du jour :

Le schiste est une roche qui peut se diviser en feuillets. L’ardoise, par exemple, en fait partie. Étymologiquement, le mot vient du grec « skhistos » qui signifie « fendu ».

Le quiz du jour :

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