Bayonne, capitale des pelotaris
Au Pays basque, Bayonne organise la 2e Coupe du monde de pelote basque jusqu'au 10 septembre. Les meilleurs pelotaris (joueurs) du monde vont tenter de battre les joueurs basques qui ont inventé ce jeu il y a 5 siècles et qui, depuis, le dominent.
Au Pays basque, la pelote basque est plus qu'un sport, c'est une tradition et un mode de vie. Chaque village possède son fronton, ce terrain fermé par un mur où les joueurs font rebondir la balle. Chaque semaine, des parties sont organisées et commentées dans la langue basque. Depuis plus de 5 siècles, la pelote s'est développée dans le Pays basque français et espagnol mais aussi dans les pays où les Basques se sont installés : Mexique, Chili, Cuba, Uruguay… Ce sont ces pays qui se retrouvent aujourd'hui dans cette coupe du monde. Mais les Français seront difficiles à battre. En 1997, lors de la 1re Coupe du monde, ils avaient remporté 4 médailles d'or sur 6.
La pelote basque comprend une vingtaine de disciplines qui se jouent à mains nues, avec une petite raquette en bois, le rebot (un gant en cuir) ou le fameux chistera, un gant en osier. À Bayonne, les épreuves se disputent dans un trinquet, une salle fermée et séparée des spectateurs par des murs en verre. Les matchs sont très spectaculaires, parfois violents. Il s'agit de frapper la balle le plus fort possible pour, qu'après son rebond contre le mur, elle ne puisse pas être rattrapée par l'adversaire. La pelote se joue aussi avec la tête, surtout pour prévoir les mouvements de l'adversaire ou bien s'entendre avec son camarade dans les matchs en équipes.
Les Basques tiennent à rester les maîtres de leur sport. Mais la victoire d'un étranger est aussi un encouragement : elle prouve le bon développement de la pelote hors du Pays basque.