Championne sur le clavier comme sur le stade
Micheline Ostermeyer a partagé sa vie entre 2 passions : le piano et l'athlétisme. Cette grande dame, qui s'était rendue célèbre dans les années 1940, vient de mourir à l'âge de 79 ans.

Ses doigts savaient courir sur le clavier du piano pour exécuter de brillants concertos. Mais, sur le stade, ils pouvaient aussi se saisir d'un poids ou d'un disque, et les envoyer à des distances record. Micheline Ostermeyer a pris ses 1ères leçons de piano à l'âge de 4 ans avec sa mère. Et quelques années après, elle se met au basket, encouragé par un père amateur de sport.
Du basket, elle passe à l'athlétisme, où elle atteindra le plus haut niveau, collectionnant les titres de championne de France dans plusieurs disciplines : le lancer du poids, le saut en hauteur, le 60 mètres et le pentathlon. Aux JO de Londres de 1948, elle décroche une médaille d'or au lancer du disque, alors qu'elle s'est à peine entraînée. Plus tard, elle se mettra même à la course de haies.
Mais pendant ce temps-là, Micheline Ostermeyer continue de pratiquer la musique. Et là aussi, elle devient une grande virtuose. Elle enchaîne alors sans répit les compétitions sportives et les récitals de piano. Lorsqu'elle n'est pas sur les stades, elle court en studio pour enregistrer des disques, ou se faire applaudir dans les plus grandes salles de concert d'Europe.
À l'âge de 28 ans, elle doit abandonner l'athlétisme. Mais sa passion pour le piano ne l'a jamais lâchée. Un an avant sa mort, elle travaillait encore son piano 6 à 7 heures par jour.
photo :Athlète et virtuose, Micheline Ostermeyer était aussi l'arrière-arrière-petite-nièce de l'écrivain Victor Hugo. (DR)