Toujours plus vite ! C’est ce qu’on demande aux skieurs alpins. Pourtant, les pistes sont toujours identiques, avec les même tracés et les même pentes, alors qu’il faudrait adapter le terrain à la vitesse grandissante. Aujourd’hui, les descendeurs filent à plus de 100 km/h sur les pistes. La Fédération internationale de ski (FIS) a bien essayé de réduire la vitesse des skieurs en modifiant le matériel, mais en vain. Les skis homologués pour les compétitions internationales sont plus difficiles à manier dans les virages. Ils devaient donc obliger les skieurs à aller moins vite pour plus s’appliquer dans les tournants. En fait, les skieurs prennent toujours autant de risques pour aller plus vite, mais ils ont plus de chances de tomber à cause des nouveaux skis… Cette modification est l’une des causes principales de la chute de Lanzinger et des 43 blessés que compte le monde des skieurs professionnels depuis le début de la saison 2008.
Le triste record des accidentés sur les pistes remonte à 2005 : 54 blessés dont 32 aux genoux et seulement 8 fractures. Depuis la mise en place des nouveaux skis, les blessures aux genoux sont moins nombreuses que les fractures (tibia, tibia-péroné, tête du tibia).
Les changements dans le matériel, loin de faire ralentir les concurrents, augmenteraient plutôt le risque qu’ils se blessent grièvement…