Dopage : la justice a tranché
À Lille ont été prononcées hier les condamnations des personnes responsables du dopage dans l'équipe Festina lors du Tour de France 1998.
Le procès le plus important jamais organisé sur le dopage en France s'est terminé hier avec la condamnation des 2 principaux responsables de l'équipe Festina. Willy Voet, le soigneur de l'équipe, et Bruno Roussel, son directeur, ont été condamnés respectivement à 10 mois de prison avec sursis et 30000 F d'amende, et 1 an de prison avec sursis et 50000 F d'amende. 3 autres personnes ont également des peines avec sursis et des amendes. Le champion Richard Virenque, ancienne star de l'équipe Festina, a été relaxé : aucune peine n'a été retenue contre lui. Car s'il a reconnu s'être dopé, la justice estime qu'il n'a pas participé à l'organisation du dopage dans son équipe.
Le principal mérite de ce procès est d'avoir montré l'étendue du dopage, pratiqué par quasiment la totalité des cyclistes, sur le Tour de France mais aussi dans d'autres épreuves. Depuis 1998, la lute contre le dopage s'est renforcée. Mais elle est loin d'être parfaite. Certains cyclistes sont accusés d'utiliser des produits qui ne sont pas détectés par les contrôles anti-dopage. Et de nombreux soupçons entourent notamment l'Américain Lance Armstrong, vainqueur des 2 derniers Tours de France. Il est probable que le Tour 2001, cet été, sera très surveillé. Mais que le doute ne s'éteindra pas pour autant.
Condamnation avec sursis : condamnation que l'on ne subi pas tout de suite mais à laquelle on est exposé si l'on commet une nouvelle faute.
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