Dur d’être tout seul en mer !
La Route du rhum n'est pas sans embûches : 15 navigateurs sur les 59 engagés dans la course ont dû l'abandonner suite à des avaries. 3 multicoques ont chaviré. Ces Formules 1 des mers sont-elles faites pour la course en solitaire ?

Hier matin, Philippe Monnet a activé sa balise de détresse, Loïck Peyron, en tête de la course, a cassé un des flotteurs de son multicoque dans la tempête au large des côtes espagnoles et le trimaran d'Yvan Bourgnon a chaviré. Alors que son skipper se trouvait dans l'habitacle pour faire le point sur sa route, le bateau a essuyé un sérieux coup de vent : il s'est soulevé puis s'est retourné. Le trimaran d'Yvan Bourgnon était le 3e multicoque à chavirer. Ces ‘ monstres ‘ des mers ultra-rapides sont très difficiles à piloter tout seul. Les navigateurs ont du mal à lâcher la barre pour aller s'occuper des voiles. Car dans ce cas, ils doivent mettre le pilote automatique. Or, Loïck Peyron comparait le pilotage automatique du multicoque avec la conduite d'une automobile en ligne droite : lorsqu'on lâche le volant et que la pédale d'accélérateur est bloquée ! Le pilote automatique ne ralentit pas lors des les virages et n'évite pas les obstacles. Les skippers l'utilisent le moins possible : ils prennent alors sur leurs heures de sommeil, repoussant ainsi leurs limites physiques. Franck Cammas, de retour au port, avoue qu'il a chaviré parce qu'il n'était pas à la barre. S'ajoute à cela l'esprit de compétition : les skippers ‘ tirent ‘ sur les bateaux au maximum et bien sûr, ils ne peuvent pas être partout à la fois !
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