Gouren : la lutte bretonne
Ce week-end sont organisés à Quimper (29) les championnats d'Europe de Gouren. Vieille d'au moins 1500 ans, cette forme de lutte est pratiquée dans une dizaine de pays.

“ M'hen tou da c'houren gant lealded, hep trubarderezh na taol fall ebet, evit ma enor ha hini ma bro, en testoni da ma gwiriegezh, hag evit heul giz vat ma zud-koz, kinnig a ran da c'henvreur ma dorn ha ma jod ”.
Avant chaque combat, les adversaires doivent prononcer ce serment en breton qui signifie : “ Je jure de lutter en toute loyauté, sans traîtrise et sans brutalité, pour mon honneur et celui de mon pays, en témoignage de ma sincérité, et pour suivre la coutume de mes ancêtres, je tends à mon émule ma main et ma joue”.
Le Gouren est une lutte qui se pratique debout. Dès qu'une partie du corps autre que les pieds touche le sol, le combat est arrêté. Si ce sont d'abord les 2 épaules, c'est fini : le vainqueur remporte le “ lamm ”, le point de la victoire. Si c'est une autre partie, les arbitres arrêtent le duel le temps que le combattant à terre se relève. Les coups sont interdits tout comme la prise des jambes de l'adversaire avec les mains. En fait, le Gouren ressemble au judo : il s'agit de déséquilibrer l'adversaire par un croc-en-jambe ou une prise à la taille. Les combattants portent une chemise en toile, “ Ar roched ”, et un pantalon s'arrêtant au genou, le “ Bragou ”. Chaque duel dure entre 5 et 7 minutes. Organisés à Quimper, en Bretagne, les championnats d'Europe sont la compétition la plus importante de cette discipline. Et une formidable publicité pour les clubs bretons de Gouren : il en existe aujourd'hui une trentaine, comptant environ 1000 licenciés dont la majorité ont moins de 14 ans.
Le site de la Fédération française de Gouren