La chasse aux faux passeports
Une série d'affaires embarrasse en ce moment le monde du football, en France, mais aussi dans d'autres pays européens. De nombreux joueurs étrangers possèderaient de faux passeports pour pouvoir rester en Europe.
Au début du mois, l'AS Saint Etienne jouait contre Toulouse, et sur la feuille de match, le gardien Levytsky est présenté comme grec et l'attaquant Alex comme brésilien. Or, 4 mois plus tôt, lors du match aller, ces 2 joueurs de Saint Etienne étaient ukrainien pour l'un et portugais pour l'autre.
Autre histoire, qui vient tout juste d'être révélée : au mois de mai, Diego Garay, milieu de terrain d'un autre club français, le RC Strasbourg, a été retenu pendant 7 heures dans un aéroport par la police allemande. Son passeport était un faux. Le footballeur a finalement été transféré vers un club de son pays d'origine : l'Argentine.
Ces 2 affaires embarrassent énormément les dirigeants sportifs. D'autant que ce genre de pratique semble de plus en plus répandu. En effet, les lois européennes ne permettent pas aux clubs de football l'engager autant de joueurs non-européens qu'ils le désirent. C'est pourquoi de nombreux joueurs venant de l'extérieur de l'Union européenne se sont fait faire de faux papiers pour pouvoir jouer dans des clubs européens, notamment français et italiens.
Aujourd'hui, les dirigeants des clubs sont désignés comme les principaux responsables de cette situation. Car ils ne pouvaient pas ignorer l'existence de ces faux passeports chez leurs joueurs. 78 cas douteux auraient été recensés. Le Gouvernement français leur a donc demandé de tirer tout cela au clair. D'ailleurs aujourd'hui le ministre de l'Intérieur et le président de la Fédération française de football doivent se rencontrer. Jusqu'à la fin du mois de janvier, tous les clubs de D1 et de D2 devront apporter les passeports de leurs joueurs à l'administration pour qu'elle vérifie si se sont bien des vrais.