La grande désillusion des petits champions
Depuis 4 ans, une quarantaine de footballeurs de 16 à 20 ans formés en France ont été recrutés par des grands clubs étrangers. Mais pour la plupart d'entre eux, le rêve d'une brillante carrière s'est vite brisé.

Après sa victoire en Coupe du monde en 1998, la France a donné l'image d'une grande nation de football. Du coup, les clubs étrangers ont commencé à s'intéresser aux jeunes footballeurs français, jugés très prometteurs. Une quarantaine d'entre eux, âgés de 16 à 20 ans, ont été attirés par des propositions très alléchantes, de la part de clubs comme l'Inter de Milan, la Juventus de Turin (Italie) ou le Birmingham City (Angleterre). Ils ont alors choisi de quitter leur centre de formation ou leur équipe d'origine qui, en France, ne leur proposait pas un salaire aussi important.
Mais aujourd'hui, ces joueurs déchantent. Ils n'ont pas réussi à percer à haut niveau comme ils l'espéraient au départ. La plupart se sont retrouvés sur le banc des remplaçants ou dans des équipes de réserve. Certains, comme Mikaël Fabre à Bologne (Italie), n'ont pas pu renouveler leur contrat, et sont à présent au chômage. Et de retour en France, ils ont du mal à se faire engager par les grands clubs, qui considèrent qu'ils n'ont pas fait leurs preuves dans le milieu du football professionnel.
Seuls Sébastien Frey et Jérémie Aliadière ont réussi à s'imposer, l'un comme gardien à Parme (Italie), l'autre à comme attaquant à l'Arsenal (Angleterre).