L’Australie veut des JO sans dopage
En Australie, les organisateurs des Jeux olympiques d'été entendent surveiller les sportifs de très près pour éviter de nouvelles affaires de dopage.
Récemment, le sport australien a été secoué par plusieurs affaires de dopage. Des sportifs de haut niveau ont avoué avoir consommé des médicaments interdits pour améliorer leurs performances. Le visage masqué et la voix déformée, un champion d'athlétisme à la retraite a accusé les athlètes australiens à la télévision de s'être dopés aux JO d'Atlanta (États-Unis, 1996). Un ancien lanceur de disque a également mis en cause ses collègues dans un livre. De plus, plusieurs vols de produits de dopage ont été signalés en cours d'année dans le pays : 1500 ampoules dans un laboratoire et 1000 seringues dans un hôpital. Des produits sans doute destinés à des athlètes.
Or, l'Australie organise actuellement les prochains Jeux olympiques d'été. Ils doivent se tenir à Sydney, la capitale, du 15 septembre au 1er octobre. Et les organisateurs veulent éviter à tout prix que cette grande fête du sport soit gâchée par des affaires de dopage et de performances truquées. Les Australiens ont donc ouvert une agence antidopage, financée par le Gouvernement du pays, qui a déjà effectué plus de 7000 contrôles. Des scientifiques australiens ont également mis au point un nouveau test sanguin capable de détecter si un sportif a pris de l'EPO (érythropoïétine, un produit dopant).
Enfin, l'Australie a créé un passeport antidopage. Ce document atteste que l'on a bien subi tous les tests nécessaires. Le nageur australien Ian Thorpe a d'ailleurs voulu être le 1er à en posséder un. Ce jeune prodige de 17 ans, plusieurs fois recordman du monde, a souvent été accusé de dopage, et aujourd'hui, il veut tout faire pour prouver son innocence. Il est devenu tellement méfiant qu'il refuse de manger au restaurant ou de toucher à une bouteille qu'il n'a pas ouverte lui-même. Histoire d'être sûr que personne ne mettra de produits dans sa nourriture.