Le dopage devant la justice
Depuis hier, la justice examine l'affaire de dopage qui avait éclaté sur le Tour de France en 1998. L'équipe Festina et son coureur vedette Richard Virenque sont en 1re ligne. Mais ce procès est celui de tous les tricheurs du sport.
Juillet 1998 : un soigneur du Tour de France cycliste est arrêté par la douane française. Dans le coffre de sa voiture : 400 flacons de produits destinés à améliorer les performances des coureurs de l'équipe Festina. Or ces produits , appelés produits dopants, sont interdits. Car ils faussent les résultats des épreuves sportives et sont dangereux pour la santé des sportifs. Après cette arrestation, de nombreux coureurs de différentes équipes ont reconnu qu'ils prenaient des produits interdits. Mais 4 cyclistes de l'équipe Festina ont nié s'être volontairement dopés. Ils affirment qu'ils n'étaient pas au courant de la nature des produits que leur donnaient les médecins de leur équipe.
L'un de ces coureurs, le Français Richard Virenque, est aujourd'hui jugé avec 9 autres membres de son équipe. Il est accusé d'avoir encouragé ses équipiers à utiliser des produits dopants. Comme les autres accusés, il risque jusqu'à 2 ans de prison et 100 000 F d'amende. Car depuis 1999, la France a adopté une loi qui réprime sévèrement le trafic de produits dopants. Cette loi prévoit également des examens plus rigoureux pour déterminer si les participants de toutes les grandes épreuves sportives sont dopés. Car le cyclisme n'est pas le seul sport concerné par le dopage. Et quel que soit le jugement prononcé dans cette affaire sur le dopage cycliste, le doute plane désormais sur les performances des grands champions.