Le nez au ras de la glace
Aujourd'hui débute en Allemagne la Coupe du monde de skeleton. Avec cette petite luge, on dévale des pentes la tête la 1ère, couché sur le ventre, et à des vitesses de plus de 120km/h. De quoi glacer le sang des plus téméraires.

Les casse-cous ont encore découvert une façon nouvelle de glisser sur la glace : le skeleton. Alors qu'à la luge de compétion, on est couché sur le dos. Alors qu'au bobsleigh, on est assis à 2 ou à 4 dans un mini-bolide fermé sur les côtés. Au skeleton, on se retrouve sur le ventre, la tête la 1ère, à quelques centimètres seulement de la glace. Et on atteint des vitesses qui dépassent parfois les 120km. Comme avec les épreuves cousines, que sont le bobsleigh et la luge. Sauf qu'au skeleton, vue la position du coureur, les sensations sont encore plus impressionnantes. Car rien ne semble le protéger du vide.
En fait, le skeleton existe depuis bien longtemps. Il a été inventé par les Suisses il y a plus d'1 siècle. Mais la pratique de la luge a toujours été plus répandue. Notamment depuis qu'elle est apparue aux Jeux olympiques, en 1964. Aujourd'hui, en France, le skeleton ne compte guère qu'une quarantaine de licenciés. Et il n'est reconnu comme sport olympique que depuis l'année dernière.
Pour la 1re fois, des épreuves de skeleton auront donc lieu aux prochains Jeux olympiques d'hiver, prévus pour 2002 à Salt Lake City. Philippe Cavoret, champion de France dans cette discipline, a de fortes chances d'y participer. À condition qu'il réussisse à se classer parmi les 15 premiers à l'occasion de la Coupe du monde de skeleton, qui débute aujourd'hui à Winterberg, en Allemagne.