Le snowboard en perte de vitesse
Par manque d'argent, certains champions de snowboard sont aujourd'hui sur le point d'arrêter la compétition. Des épreuves risquent même de disparaître.

En 1998, un nouveau sport de glisse fait son apparition aux jeux olympiques de Nagano (Japon) : le snowboard, ou surf des neiges. Cette pratique est alors très à la mode. Et les entreprises, que l'on appelle dans ce cas-là des sponsors, n'hésitent pas à donner de l'argent aux sportifs. En échange, elles se font connaître par de la publicité lors des compétitions.
En quelques années, la France a ainsi produit plusieurs grands champions de snowboard. Les surfers français ont décroché 9 médailles aux championnats du monde 2001, et sont montés 77 fois sur les podiums en Coupe du monde.
Malgré cela, les sponsors commencent à bouder cette discipline. Aussi, plusieurs athlètes français s'apprêtent à remiser leur planche au placard. Car, lors des compétitions, ils doivent souvent tout organiser eux-mêmes : déplacements, hébergement, entraînements… Même la championne olympique Karine Ruby a prévu d'arrêter après les JO de Salt Lake City (Etats-Unis), en février prochain. Les fabricants de ski ne veulent plus l'aider. Elle doit se payer ses propres planches.
Parmi les 2 épreuves de snowboard, les sponsors continuent toutefois de s'intéresser au “freestyle” (style libre), pour son image plus branchée. Mais l'autre épreuve, appelée “géant”, plus proche du ski alpin, est menacée de disparaître des programmes olympiques et des championnats.