Rien ne les arrête ! Privé de l’usage de ses jambes après un accident de voiture, un skieur fonce tout schuss dans une descente, assis dans une sorte de coquille équipée de skis.
Au ski de fond, des athlètes non-voyants sont accompagnés à la voix par le guide qui les précède. Au biathlon, ils sont équipés d’une carabine émettant un son aigu plus ils se rapprochent du centre de la cible. Du coup, ils font mouche en un clin d’œil !
Aux Jeux paralympiques, 6 disciplines adaptées aux handicaps sont récompensées par 80 médailles gravées en braille.

Arthur, futur roi ?

Pour garantir l’égalité des chances, chaque athlète est classé, après une visite médicale, dans une catégorie en fonction de son handicap. Il existe 3 catégories : les athlètes concourant debout, assis, et les déficients visuels.
À 17 ans, le skieur alpin Arthur Bauchet est le benjamin de l’équipe de France, son plus jeune athlète. Pour sa première participation à ces Jeux, cet élève de terminale fera 5 courses : « Je n’ai pas d’objectif de médailles plein la tête. J’y vais pour m’éclater, pour profiter de cette chance énorme. Ma maladie coupe l’électricité entre mon cerveau et mes jambes. Quand elles sont fatiguées, c’est pire. Donc, qui vivra verra ! »

Rester dans le club des 5…

Près de 670 athlètes venus de 45 pays participeront à ces 12es Jeux paralympiques. Avec ses 12 athlètes accompagnés de 3 guides pour les non-voyants, la France sera une petite nation. Mais elle compte bien prendre le relais de l’équipe olympique 2018, qui a récolté 15 médailles à Pyeongchang, quelques jours auparavant.
« Chaque athlète peut gagner au moins une médaille, souhaite Emmanuelle Assmann, la chef de la délégation 2018. À Sotchi, en 2014, nous avions gagné 12 médailles et nous avions fini 5e nation au classement final des médailles. Faire mieux, pourquoi pas ! 15, nous aussi ! Mais surtout, nous aimerions terminer encore 5e nation… »
Porte-drapeau de l’équipe de France, Marie Bochet, 24 ans, souffrant d’une malformation de l’avant-bras gauche, tentera de renouveler son exploit : à Sotchi, en 2014, la skieuse alpine avait gagné 4 médailles d’or. À Pyeongchang, pour sa 3e participation paralympique, deviendra-t-elle une légende du sport ?

 Sophie Greuil