Les Bleues y croient
Le XV de France féminin a disputé, hier soir, la demi-finale de la Coupe du monde de rugby contre les Néo-Zélandaises. Un match capital sur lequel comptait beaucoup l'équipe pour se faire mieux connaître.

Peu de personnes savent qu'en France, 5000 filles jouent aujourd'hui au rugby. Elles se répartissent dans une centaine de clubs organisés en trois divisions. La première est composée de 3 poules (Toulouse, Rennes et Caen) qui fournissent le plus grand nombre de joueuses internationales. Ces dernières justement forment une équipe redoutable au brillant palmarès : elles sont championnes d'Europe et ont obtenu trois Grands Chelems dans le tournoi des Six Nations en 2002, 2004 et 2005. Elles ont aussi été classées trois fois troisièmes de la Coupe du monde. Pourtant, au contraire de leurs grandes rivales néo-zélandaises, les Françaises ne sont pas des professionnelles. Elles s'entraînent dur au centre national du rugby à Marcoussis. Mais elles ont un métier. Certaines ont même des enfants.
Les Bleues sont encore discrètes : leurs bons résultats suscitent beaucoup moins d'admiration que ceux de leur équivalent masculin. Mais elles ne désespèrent pas de mieux se faire connaître et… reconnaître. En particulier grâce au développement de la pratique du rugby dans le cadre du sport scolaire. Et à leur dernière performance face aux stars du rugby féminin : les Black Ferns de Nouvelle-Zélande.