Moins de dopage ?
Le Comité international olympique s'attaque à l'EPO, un produit dopant puissant. Durant les JO de Sydney, les athlètes seront ainsi soumis à plusieurs centaines de tests de dépistage. Mais la lutte contre le dopage est loin d'être gagnée.
Utilisée, à l'origine, pour soigner les maladies du rein et l'alcoolisme, l'érythropoïétine, ou EPO, est devenu un produit dopant très utilisé dans le milieu sportif. L'EPO augmente en effet le nombre de globules rouges dans le sang. Celui-ci peut alors transporter plus d'oxygène dans les muscles, ce qui augmente les performances des athlètes.
Aujourd'hui, la prise, illégale, de ce médicament par les sportifs, peut être détectée de façon fiable au moyen de 2 tests. L'un se faisant à partir d'un échantillon d'urine, l'autre à partir d'une prise de sang.
Aussi, craignant qu'un scandale de dopage ne ternisse l'image des JO, le Comité international olympique a décidé de mettre ces tests à profit. Entre 300 et 700 contrôles de dépistage seront ainsi effectués durant toute la durée des Jeux de Sydney qui s'ouvrent le 2 septembre. Les tests concerneront n'importe quel athlète et pourront être menés n'importe quand. Des observateurs indépendants surveilleront l'ensemble du processus de dépistage. C'est la 1re fois que des contrôles seront effectués à l'improviste, pendant, mais aussi en dehors des compétitions.
Cette mesure, importante, doit toutefois être nuancée. En effet, il n'existe toujours pas de méthode de dépistage pour 2 autres produits dopants très consommés, l'hormone de croissance et le facteur de croissance analogue à l'insuline. Et les athlètes semblent de plus en plus nombreux à recourir à des produits pouvant produire certains effets de l'EPO…