Une affaire de famille
Lors des JO d'Atlanta, en 1996, le Français Patrice Estanguet avait remporté une médaille de bronze en canoë kayak. 4 ans plus tard, à Sydney, son frère Tony a gagné la médaille d'or dans la même discipline.
Les 2 frères espéraient même aller ensemble aux JO de Sydney. Mais il n'y avait, dans leur catégorie, que 2 places dans l'équipe de France de canoë-kayak. Dont une réservée à Emmanuel Brugvin, déjà champion du monde. Patrice et Tony ont donc dû s'affronter pour obtenir la seconde place… Et l'aîné, médaille de bronze en 1996, s'est incliné devant le cadet, champion d'Europe 2000. Tony est parti en Australie et Patrice est resté à la maison, près de Pau.
Pour devenir champion olympique, Tony Estanguet a du battre le Slovaque Martikan qui avait remporté la médaille d'or il y a 4 ans en battant… son frère Patrice. L'épreuve est un slalom disputé sur un torrent : les concurrents doivent franchir une vingtaine de portes. S'ils en ratent une, ils doivent remonter le courant pour la franchir…
À la médaille d'or de Tony Estanguet se sont ajoutées les médailles d'argent et de bronze de Brigitte Guibal et d'Anne-Lise Bardet. Des médailles qui n'auraient normalement pas dû être distribuées. Car les organisateurs australiens avaient décidé d'annuler les épreuves de canoë-kayak, un sport peu pratiqué en Australie. Mais la France a protesté et fini par imposer cette discipline, sachant qu'elle y obtiendrait probablement des médailles…