Une rude sélection
Pour participer aux Jeux Olympiques, les sportifs subissent une sélection de haut niveau et très complexe. C'est à ce prix que sont réunis les meilleurs athlètes et que se retrouvent en compétition un très grand nombre de pays.
10 200 athlètes seront présents à Sydney pour les JO qui débutent en septembre. Chacun d'entre eux a fait l'objet d'une rude sélection. Aujourd'hui, en effet, les organisateurs sont confrontés à un délicat problème mathématique : les pays sont de plus en plus nombreux à participer aux JO (ils seront 200 à Sidney) et les disciplines augmentent (l'haltérophilie féminine, le triathlon, le trampoline… feront prochainement leur entrée). Pour ne pas multiplier à l'infini le nombre d'athlètes invités aux JO, une seule solution : la sélection à l'entrée. Le Comité international olympique (CIO) a donc limité le nombre de sportifs et il a attribué des quotas aux Fédérations internationales. Ce qui signifie qu'elles ne peuvent sélectionner qu'un nombre limité d'athlètes. Aussi, elles définissent le niveau de performance nécessaire pour qu'un athlète soit sélectionné. Le but est à la fois que les meilleurs athlètes soient présents aux JO mais aussi que tous les continents soient représentés de manière équitable.
En France, la sélection est non seulement sévère mais aussi très complexe. En fait, il n'y a pas 2 sports qui appliquent les mêmes critères de sélection. Ainsi, pour la plupart des sports d'équipe (basket, foot, volley-ball…), les participants au JO sont qualifiés lors des Championnats du monde ou d'Europe. L'équipe de France de foot, qui a été éliminée au Championnat d'Europe espoir contre l'Italie, ne se rendra donc pas à Sydney.
Pour certains sports, comme le badminton, le tennis de table ou le tennis, c'est le classement mondial, résultat de tournois disputés toute l'année, qui est déterminant. C'est parce qu'elle a été classée 26e mondiale que la joueuse de badminton Sandra Dimbour pourra participer aux Jeux.
Enfin, pour tous les sports dit ‘ de performance ‘ (natation, athlétisme… ), les athlètes doivent réaliser un minima, c'est-à-dire une performance de référence. Une lanceuse de poids devra, par exemple, lancer son poids à une certaine distance pour avoir des chances de participer aux Jeux.
Mais l'athlète qui a franchi toutes les barrières de sélection n'est pas au bout de ses peines. Son dossier doit en effet être examiné par un comité d'experts, ‘ la Commission nationale du sport de haut niveau ‘ qui donnera son feu vert définitif.