Yves Parlier veut continuer
Dans la nuit de dimanche, alors qu'il traversait une zone de tempête, entre les îles Kerguelen et l'Australie, le voilier d'Yves Parlier a cassé son mât. Le marin n'a plus aucune chance de gagner le Vendée Globe, la course autour du monde en solitaire dans laquelle il est engagé. Il affirme tout de même vouloir continuer jusqu'au bout.
Au PC course, où les organisateurs du Vendée Globe, suivent la progression des bateaux engagés dans la course, personne n'a compris ce qu'il arrivait. Dimanche soir, le bateau d'Yves Parlier qui progressait à vive allure a soudain ralenti jusqu'au point mort…Une journée de silence plus tard, le navigateur adressait un communiqué indiquant que, sous la force du vent, son mât avait cassé.
Dans un premier temps, Parlier a annoncé qu'il allait rallier l'Australie pour procéder aux réparations nécessaires. Cependant, il aurait été exclu de l'épreuve car le Vendée Globe est une course sans escale et sans assistance. Aussi, dès hier, le navigateur a décidé d'utiliser les 6 mètres de mât qu'il lui reste pour poursuivre sa route tant bien que mal jusqu'aux Sables-d'Olonne (France), point d'arrivée.
Yves Parlier, qui a déjà plongé plusieurs fois pour aller repêcher ses voiles déchirées tombées à l'eau, va donc se lancer dans la couture pour retailler et raccommoder. Avant d'aborder le cap Horn, réputé pour ses courants et ses vents très violents.
Yves Parlier était l'un des favoris de cette 4e édition du Vendée Globe. Son bateau était en effet classé 3e derrière celui de Michel Desjoyaux et de Roland Jourdain. Son infortune à répétition fait d'ores et déjà de lui une figure du Vendée Globe : lors de sa 1re participation, en 1992-1993, il avait en effet démâté peu après le départ. Et, 4 ans plus tard, c'était au tour du gouvernail de casser…