En parler ou ne rien dire ?
Qu’on le veuille ou non, les enfants entendent parler des actualités dures, comme celle qui s’est produite mardi à Nogent, dans l’est de la France. Les flashs d’information et les émissions d’actualité à la radio comme à la télé traitent le sujet si fort qu’il suffit que l’enfant passe par là pour saisir qu’il s’est passé quelque chose de grave. Il peut aussi en entendre parler par la radio à l’épicerie ou saisir des bribes de conversation entre adultes. Sans oublier la cour de récré, où d’autres enfants pourraient en parler tout simplement ! Certains établissements scolaires pourraient également décider de faire une minute de silence. Dès lors qu’il est presque impossible de protéger totalement l’enfant de cette terrible actu, il devient nécessaire d’en parler avec lui, avec des informations sûres et des mots choisis pour faire baisser son inquiétude.
Un objectif : rassurer
Si choquante soit cette information, et même si ce type de violence a déjà eu lieu par le passé, on peut rassurer l’enfant sans lui mentir : une telle attaque est très rare. Dans ce cas, aucun enfant n’a été blessé et l’élève agresseur a été arrêté par la police. L’enquête va chercher à comprendre ce qu’il s’est passé. D’autres mesures sont également en place pour éviter que cela ne se reproduise, notamment en ce qui concerne la détention d’armes par des enfants.
Le rôle de la minute de silence
À la demande de la ministre de l’Éducation, Élisabeth Borne, une minute de silence pourra être observée dans les établissements scolaires demain, jeudi. Ce rituel n’est pas toujours compris par les enfants et il peut être utile de leur expliquer son utilité. On peut par exemple expliquer que c’est une façon de rendre hommage qui existe depuis la Première Guerre mondiale. Cette fois, il s’agit de penser à la surveillante qui est morte. Pour rappel, la minute de silence ne dure pas forcément une minute entière. Elle peut être raccourcie selon l’âge des élèves.