Le short-track rend folle toute la Corée du Sud !
Les 23es Jeux olympiques d’hiver se déroulent à Pyeongchang, en Corée du Sud, jusqu’au 25 février. Mais ce pays ne se passionne pas vraiment pour cet événement, sauf pour le short-track, une épreuve de patinage de vitesse aussi spectaculaire que… dangereuse !
Lancés à 60 kilomètres à l’heure sur une piste ovale, les patineurs casqués du short-track jouent des coudes pour gagner. En Corée du Sud, pays qu’on appelle pourtant « le pays du matin calme », cette discipline passionne les habitants : les patineurs y sont de véritables stars ! 1jour1actu te fait découvrir ce sport olympique en direct des J.O. de Pyeongchang.

Les longues lames de leurs patins sont aiguisées comme celles d'un rasoir. En cas de chute, elles coupent tout sur leur passage. Alors, les patineurs se protègent comme des gladiateurs : un casque, une combinaison en Kevlar renforcée par une protection au niveau du cou et de la poitrine, des genouillères, des coudières et… des gants en Kevlar, terminés à chaque doigt par une petite boule en plastique pour éviter de perdre un pouce ou un index en cas de chute !
Ces drôles de gants permettent aussi de continuer à bien glisser quand la main du patineur se pose sur la glace pour garder l'équilibre, car il faut savoir qu'en short-track les bousculades pimentent les courses. « Pour éviter de chuter ou d'être emporté par la chute d'un autre, faire la course en tête est indispensable, résume la Coréenne Shim Suk-Hee (21 ans). Le danger vient de partout ! »
Le « pays du matin calme » met le feu à la glace !
Aux derniers J.O. de Sotchi, en Russie, en 2014, cette star, alors adolescente, avait gagné 3 médailles, dont la médaille d'or sur 3 000 mètres. À la fin de la compétition, elle a même fait changer son numéro de téléphone pour y avoir le chiffre 2018 « afin de ne pas oublier de gagner trois fois l'or à Pyeongchang… »
Le principe du short-track ? À 4, 5, 6 ou 8, les patineurs s'élancent pour 500 mètres (4 tours et demi), 1 000 mètres, 1 500 mètres ou 3 000 mètres. Au départ, ils sprintent pour prendre un maximum de vitesse et, dès le premier virage, la bataille fait rage pour passer en tête. D'une main, chacun s'impose à l'autre, tente de le dépasser, voire de le bousculer d'un discret coup de coude ou d'épaule. De l'autre main, chacun tente de garder l'équilibre sur la glace.
Thibaut Fauconnet, une star en Corée du Sud
Pendant ces Jeux 2018, le short-track est vraiment le seul sport à scotcher les Coréens devant leur télévision ou à mettre « le feu » dans les bars. « Ici, le short-track se déroule devant des tribunes pleines avec une ambiance de folie même durant les entraînements, raconte le Français Thibaut Fauconnet (32 ans), finaliste malheureux samedi dernier sur 1 500 m. Si je suis un parfait inconnu en France, on me reconnaît dans la rue en Corée… »
Depuis l'entrée du short-track aux Jeux en 1992, la Corée a remporté 41 médailles sur 53 attribuées au total. Sa récolte 2018 a commencé, samedi, avec l'or sur 1 500 mètres hommes…
En direct de Pyeongchang, Sophie Greuil
Sur le short-track
Question 1 |
60 kilomètres à l’heure | |
65 kilomètres à l’heure | |
45 kilomètres à l’heure |
Question 2 |
111,12 mètres | |
100,12 mètres | |
110,12 mètres |
Question 3 |
Corée du Sud | |
France | |
Canada |
Liste |
C'est bien que les patineurs soient protégés !