En France, la rentrée littéraire a lieu entre fin août et début novembre. À cette occasion, de nombreux livres sont publiés. Cette année, il y en a 560 ! Cela semble beaucoup, mais en réalité il y a bien plus de livres écrits. Car, pour être publié, un écrivain doit trouver une maison d’édition, qu’on appelle aussi un éditeur. Et des milliers d’écrivains ne sont jamais publiés.

C’est quoi, un éditeur ?

En France, il existe plus de 3 000 maisons d’édition, même si seules quelques-unes, les plus importantes, sont très connues comme Hachette livre, Flammarion ou Gallimard. Certaines maisons d’édition sont spécialisées. Par exemple Les éditions Milan* publient uniquement des livres pour la jeunesse.

Elodie Llorca, invitée de france info junior, a obtenu le Prix Stanislas pour son premier roman, La Correction, paru aux éditions Rivages. ©Patrice Normand/Opale/Leemage/Éditions Payot

Elodie Llorca a obtenu le Prix Stanislas pour son premier roman, La Correction, paru aux éditions Rivages. ©Patrice Normand/Opale/Leemage/Éditions Payot


Dans les maisons d’édition, plusieurs personnes sont chargées de lire les ouvrages que leur ont envoyés les auteurs. Elles se réunissent ensuite pour sélectionner les meilleurs : ce sont les livres que la maison d’édition va choisir de publier, c’est-à-dire de fabriquer, puis de mettre en vente dans les librairies. De nouveaux livres sont publiés tout au long de l’année, même si la rentrée littéraire concentre le plus grand nombre de nouvelles publications.
Cette année, ce sont donc 363 romans français et 197 romans étrangers, traduits, qui ont été choisis par les éditeurs pour être publiés. Parmi eux, il y a 66 titres de « premiers romans ». Cela signifie que c’est la première fois que leurs auteurs voient leur roman sortir en librairie.

* Les éditions Milan sont situées à Toulouse, à coté de Milan presse, l’entreprise qui publie ton journal 1jour1actu.

Les questions des p’tits journalistes de franceinfo junior

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Mais comment entre-t-on dans le domaine de la littérature ? Vaut-il mieux écrire sur du papier ou à l’ordinateur ? Et est-ce qu’on a plus d’inspiration quand on écrit en extérieur ? Toutes ces questions, les P’tits journalistes de franceinfo junior les ont posées à Élodie Llorca, auteur de La Correction, son premier livre, paru aux éditions Rivages.
Elle vient de recevoir le prix Stanislas, qui récompense le meilleur premier roman de la rentrée littéraire.

 

La saison des prix littéraires

Si les éditeurs choisissent de publier de nombreux livres au même moment, à la fin de l’été, c’est en partie parce que de nombreux prix littéraires sont décernés entre septembre et novembre. Être publié juste avant la remise de ces prix peut permettre de recevoir l’un d’eux.
Les prix Goncourt, Renaudot, Médicis, Femina, Interallié, ou encore le grand prix du roman de l’Académie française font partie des plus prestigieux.
Obtenir un prix littéraire est une belle récompense pour les auteurs, qui voient leur travail reconnu, et reçoivent en général une somme d’argent à cette occasion.
Mais c’est aussi une bonne nouvelle pour les éditeurs. Car lorsqu’un roman obtient un prix, on en parle beaucoup. On lui ajoute aussi sur la couverture un bandeau rouge avec le nom du prix décerné. Un livre primé se vend donc beaucoup mieux. Par exemple, le Goncourt 2013, Au revoir là-haut, de Pierre Lemaitre s’est vendu à 620 000 exemplaires et a été traduit en trente langues !

Le prix Nobel de littérature

Dans le reportage, Élodie Llorca explique qu’elle n’obtiendra sûrement jamais le prix Nobel. En effet, le prix Nobel de littérature est différent des prix littéraires français. D’abord, c’est un prix international. Ensuite, il ne récompense pas un livre en particulier, mais l’ensemble des œuvres d’un auteur.
Cette vidéo t’en dit plus sur le prix Nobel :

Anne-Laure THOMAS