Il est presque 8 h, dimanche 23 avril. Dans la grande salle aménagée au 1er étage de la mairie de Toulouse, tout a été pensé pour que le vote des électeurs soit le plus facile possible. Les bulletins des candidats et les enveloppes qui permettent de voter sont installés sur une table. Les isoloirs ont été mis en place : les électeurs passeront à l’intérieur pour mettre un bulletin dans leur enveloppe, à l’abri des regards.

Les enfants peuvent exceptionnellement accompagner leurs parents dans l’isoloir.
© Alain Pitton

Pas de triche possible

Le président et la secrétaire du bureau ferment les deux verrous de l’urne avec 2 clés différentes : plus personne n’a le droit de l’ouvrir avant la fin du vote.
Le premier électeur de la journée s’approche pour voter : le président lui montre que l’urne est bien vide, et qu’aucun bulletin n’a été mis dedans. C’est pour ça qu’elle est transparente. Pas de triche possible !

Dans chaque bureau de vote, un président

Le président et son assesseure ouvrent l’urne avant le dépouillement.
© Alain Pitton


Stéphane, qui occupe aujourd’hui le rôle de président du bureau de vote, explique ses missions : « Le président reçoit l’électeur, vérifie son identité et l’autorise à glisser son bulletin dans l’urne. Il assure le bon déroulement de toutes les opérations du vote, du matin au soir. »
Bien sûr, Stéphane n’est pas tout seul : pour l’aider, il y a une secrétaire et une assesseure. Elles s’occupent principalement de la liste d’émargement, une sorte de grand cahier dans lequel sont inscrits tous les noms des personnes qui ont le droit de voter dans le bureau.

Tout est contrôlé par un juge

Un juge est aussi chargé de faire le tour des bureaux de vote de la ville, pour s’assurer que les règles sont bien appliquées. Il regarde si l’identité des électeurs est bien vérifiée. Et si les bureaux ne respectent pas les règles, le juge leur réexplique le règlement en entier, pour que le reste de la journée se passe sans problème.

Diego, 9 ans, a mis le bulletin dans l’urne

Comme beaucoup d’enfants le jour de l’élection, Diego, 9 ans, accompagne sa mère : il l’aide à prendre les bulletins sur la table puis il entre avec elle dans l’isoloir. « Je savais pour qui ma mère voulait voter avant de venir. On en a beaucoup parlé à la maison, dès le début de la campagne électorale. Et dans l’isoloir, j’ai mis le bulletin dans l’enveloppe », précise Diego.
Diego et sa mère font la queue jusqu’à la table pour voter. Et quand vient leur tour, le président du bureau autorise exceptionnellement le garçon à glisser le bulletin dans l’urne avec sa mère, avant de prononcer les célèbres mots : « A voté. » Normalement, seul l’électeur a le droit de toucher l’enveloppe au moment de la mettre dans l’urne : cela fait partie des règles strictes que tous les bureaux de vote doivent appliquer. Mais il y a souvent une tolérance pour les enfants.

Dimanche, Diego a pu voter avec sa maman et mettre le bulletin dans l’urne.
© Alain Pitton

Plus que quelques minutes pour voter !

Paul et Thomas ont participé au dépouillement. Ils sont assis à la table de comptage des bulletins.
© Alain Pitton


 
 
19 h 50. Les derniers électeurs arrivent au pas de course avant la fermeture du bureau. Paul et Thomas ont 19 ans. Cette année, ils votent pour la première fois. Pour Paul, c’est une grande responsabilité, car son vote « va peut-être influencer les cinq prochaines années. » Thomas, lui, a eu du mal à choisir un candidat : « On a des discussions entre amis, mais quand on est dans l’isoloir, ce n’est pas pareil. Finalement, il faut faire un choix. »

Fermeture du bureau : on compte !

Il est 20 h. Stéphane, le président, annonce que le bureau de vote est fermé. Plusieurs électeurs sont restés pour assister au dépouillement, ou y participer, comme Paul et Thomas. L’urne est vidée sur la table. Le président explique ce qui va se passer : il faut compter tous les bulletins.
À la fin de la soirée, lorsque tout a été compté, les résultats de tous les bureaux de vote sont additionnés. On sait alors qui sont les candidats arrivés en tête à Toulouse.
Chaque ville de France fait la même chose, c’est comme cela qu’on obtient le résultat final de ce premier tour de l’élection.
 

Alison Vieuxmaire et Dakota Gizard