Donald Trump, le président américain, l’avait promis durant sa campagne. Jeudi 1er juin, il l’a annoncé officiellement : les États-Unis quittent l’accord de Paris sur le climat. Pour lui, le réchauffement climatique n’existe pas, ce n’est qu’une invention de la Chine pour empêcher les États-Unis d’être compétitifs !

La limite a 2°C de plus

L’accord de Paris a été signé en 2016 par 195 pays dont les États-Unis, alors présidés par Barack Obama. Son objectif ? Limiter la hausse de la température globale de la planète à 2°C en diminuant les émissions de gaz à effets de serre, comme le CO2. Les discussions ont été très difficiles pour arriver à ce résultat.

Le charbon et le pétrole accusés

Car il va falloir diminuer, puis même arrêter, l’exploitation du charbon et du pétrole, responsables des gaz à effet de serre. Et passer aux énergies renouvelables, les énergies produites à partir du soleil ou du vent. Selon Donald Trump, cela entraînera la fermeture d’usines liées au pétrole et au charbon, et donc du chômage, ce qu’il ne veut pas. Sauf que les États-Unis sont le 2e pays au monde à produire des gaz à effet de serre et que de très nombreux emplois seront créés avec les énergies renouvelables.

Pas de plan B ni de planète B !

Anne Hidalgo, la maire de Paris, a indiqué son mécontentement suite à la décision de Donald Trump, en illuminant la façade de la mairie en vert, la couleur de la nature © Emeric Fohlen / NurPhoto / AFP.


Après l’annonce de Donald Trump, la réaction a été planétaire. Moins de 2 heures après son intervention, Emmanuel Macron, le président français, a pris la parole à la télévision… à 23h30 ! Il a dénoncé en français, puis en anglais, la dangerosité de la décision de Donald Trump. Il a aussi assuré le maintien de l’accord de Paris. « Il n’y a pas de plan B, car il n’y a pas de planète B ! », a-t-il rappelé.

Erreur historique

Ailleurs dans le monde, la consternation est grande. Hillary Clinton, l’ancienne candidate à la présidence américaine, parle « d’erreur historique ». Aux États-Unis, dès jeudi, une alliance de gouverneurs d’États et de maires de villes s’est formée pour dire leur volonté de rester dans l’accord de Paris. Mais sans l’ensemble des États-Unis, l’objectif de limiter la hausse de la température à 2°C risque de ne pas être atteint. Et surtout, le pays s’était engagé à donner 3 milliards de dollars aux pays les plus pauvres signataires de l’accord, afin qu’ils puissent, eux aussi, passer aux énergies renouvelables.
Pour bien comprendre en quoi consiste le réchauffement climatique, regarde cette vidéo d’1jour1question :

Myriam Martelle