Que s’est-il passé ?

Mardi soir, vers 22 heures, trois terroristes ont commis un attentat-suicide dans l’aéroport international Atatürk d’Istanbul, en Turquie. Les terroristes sont arrivés en taxi, avant d’entrer dans le hall de cet aéroport très fréquenté. Ils ont d’abord ouvert le feu sur des passagers et des policiers, avant de déclencher les explosifs qu’ils portaient sur eux. Ce nouvel attentat kamikaze rappelle tristement celui de l’aéroport de Bruxelles, le 22 mars dernier. Aucun groupe terroriste n’a officiellement revendiqué cet attentat pour le moment.
Selon le Premier ministre turc, 44 personnes ont été tuées lors de ces attaques, et il y aurait également plus de 260 blessés. L’aéroport Atatürk d’Istanbul est l’un des plus fréquentés en Europe, des millions de passagers l’empruntent chaque année. Mercredi, les drapeaux turcs ont été mis en berne dans tout le pays, en signe de deuil.

Pourquoi la Turquie est-elle visée ?

C’est la troisième fois cette année, qu’Istanbul, la ville la plus peuplée de Turquie, est visée par des attentats terroristes. Mais c’est toute la Turquie qui est la cible d’attaques meurtrières depuis maintenant de longs mois. En octobre 2015, un attentat dans la capitale, Ankara, avait déjà causé la mort de plus de 100 personnes.
On ne connaît pas pour le moment, la nationalité des terroristes, ni le groupe auquel ils appartiennent. Le gouvernement turc a deux ennemis, le groupe terroriste État islamique et les rebelles kurdes. Les Kurdes sont en conflit avec le gouvernement turc, parce qu’ils réclament leur indépendance. Pour le président turc, Recep Tayyip Erdogan, l’État islamique et les rebelles kurdes sont tous des terroristes.
L’État islamique n’a jamais revendiqué d’attentat en Turquie, mais il est très probable qu’il soit quand même responsable des derniers attentats sur le sol turc.

Le gouvernement turc a décidé de fermer les réseaux sociaux suite à cet attentat. Les Turcs n’ont donc pas accès à toutes les informations, mais seulement aux médias officiels contrôlés par le gouvernement turc. L’attaque qui vient de viser l’aéroport international d’Istanbul risque d’aggraver encore la situation en Turquie et d’augmenter les tensions dans le pays.

Pascal Marie