1jour1actu : Plus de 80 enfants sur 100 vivent dans de bonnes conditions, ils se sentent protégés et ont l’impression qu’on tient compte de leurs besoins. C’est une très bonne nouvelle !
Nathalie Serruques : En effet, oui. La France est un pays où les enfants vivent mieux que dans bien des pays. Toutefois, il est tout de même alarmant que 17 enfants sur 100 vivent, en France, dans de mauvaises conditions. Cela représente 1,7 million de personnes. C’est beaucoup trop.
1jour1actu : Comment en êtes-vous arrivés à ces résultats ?
Nathalie Serruques : Nous avons posé 133 questions aux enfants : s’ils pouvaient parfois organiser une fête d’anniversaire chez eux, s’ils mangeaient chaque jour des fruits et des légumes frais, s’ils mettaient moins d’une demi-heure pour aller à l’école…
1jour1actu : Les enfants qui vivent dans des conditions difficiles, chez eux, trouvent-ils un équilibre à l’école ou dans leur quartier ?
Nathalie Serruques : Hélas non… La plupart cumulent les handicaps ; l’enfant qui n’a pas de jouets chez lui est souvent celui qui étudie dans une école difficile, et qui habite un quartier dégradé.
1jour1actu : Quelles peuvent être les conséquences de cette accumulation de misère ?
Nathalie Serruques : C’est grave, car un enfant qui ne se sent pas en sécurité et mal-aimé grandit souvent mal. Une fois adulte, il aura du mal à trouver sa place.
1jour1actu : Que faut-il faire alors pour aider ces enfants ?
Nathalie Serruques : À l’UNICEF, nous avons créé le réseau « Villes amies des enfants ». Nous encourageons les villes à faire toujours plus pour les enfants. Par exemple, une Ville amie des enfants va construire une école où les enfants handicapés auront tous leur place et où la cantine sera gratuite pour les plus pauvres.
Retrouve dans ton hebdo de vendredi, les résultats de l’enquête de l’UNICEF.