1jour1actu : Salut Rudy ! Dis-nous : sur cette photo, que tiens-tu dans les mains ?

huître géante rudy

La « mamie huître » que Rudy a ramassée mesure une vingtaine de centimètres. (© Famille Petitgas)


Rudy : C’est une huître géante que j’ai ramassée il y a quelques semaines ! Elle pèse 1,3 kg. C’est presque vingt fois plus qu’une huître de taille normale. C’est la plus grosse que j’ai jamais vue et, en plus, elle est encore vivante !

Où l’as-tu trouvée ?

Rudy : Dans le parc à huîtres de mes parents, à Talmont-Saint-Hilaire, en Vendée. Mes parents sont ostréiculteurs, cela veut dire qu’ils élèvent des huîtres pour les vendre. Souvent, le mercredi après-midi, j’aide mon père en ramassant les huîtres tombées dans la vase, au fond des parcs où on les élève. Et c’est comme cela que j’ai découvert cette huître gigantesque. Au début, je pensais qu’il s’agissait d’une pierre, tellement qu’elle était lourde et grosse !

Mais comment est-elle devenue aussi grosse ?

Rudy : On suppose qu’elle a été oubliée il y a longtemps, lors d’une récolte, et qu’elle est restée bien cachée et protégée dans la vase pendant des dizaines d’années. D’après mes parents, elle aurait entre trente-cinq et quarante ans. C’est très rare de récolter une huître vivante aussi vieille. On l’a alors surnommée « la mamie huître » !

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À gauche, la « mamie huître », âgée de plus de trente ans. À droite, une huître de taille normale, âgée de trois ans. (© Famille Petitgas)

Comment connaît-on l’âge des huîtres ?

Rudy : On peut le deviner à l’œil nu. Pour connaître l’âge d’une huître, on compte le nombre de stries (les sortes de fissures) qu’il y a sur sa coquille. Une strie correspond à un an. Les huîtres qu’on trouve dans le commerce en ont en moyenne trois, elles ont donc trois ans. Cette « mamie huître », elle, a plus de trente stries !

Que va devenir ta « mamie huître » ?

Rudy : Il est hors de question de la manger. En fait, avec ma famille, on a décidé de l’adopter ! On l’a remise à l’eau dans l’un de nos parcs. Et chaque année, nous allons la ressortir pour voir comment elle évolue, si elle continue de grossir et si elle est encore en bonne santé.

Et toi, as-tu envie de devenir, un jour, ostréiculteur ?

Rudy : Bien sûr, je veux en faire mon métier depuis toujours. Car, dans ma famille, on est ostréiculteur depuis quatre générations : mon arrière-grand-mère l’était déjà­ ! J’ai d’ailleurs deux grands frères de dix-neuf et quinze ans qui sont en train d’apprendre le métier. Bientôt, ce sera à mon tour !

Propos recueillis par Dakota Gizard