Le 18 avril prochain, l’élection présidentielle aura lieu en Algérie. Actuellement, c’est Abdelaziz Bouteflika qui est le président de ce pays. Il est à ce poste depuis 20 ans. Il a en effet été réélu 3 fois : la loi algérienne permet de se présenter plusieurs fois à l’élection présidentielle.

À 82 ans, le président Abdelaziz Bouteflika se présente pour la 5e fois

Abdelaziz Bouteflika a récemment annoncé qu’il se présenterait à la prochaine élection présidentielle. Très vite, sur les réseaux sociaux, de nombreux jeunes Algériens ont publié leur stupéfaction, puis leur colère, face à cette 5e candidature.
Puis, des dizaines de milliers de personnes se sont retrouvées, dans plusieurs villes du pays, pour protester contre leur président. Or, à Alger, la capitale, il est interdit de manifester, officiellement pour éviter toute tentative d’attentat.

Pourquoi les Algériens manifestent contre leur président ?

Dans les manifestations, on a souvent entendu les Algériens dire : « C’est trop. On n’en peut plus. Bouteflika a assez gouverné. » Ils estiment que leur président est trop vieux et n’est plus en état de gouverner. L’état de santé de l’actuel président algérien est, en effet, très préoccupant depuis plusieurs années. Il est d’ailleurs hospitalisé, en ce moment, en Suisse.
De plus, de nombreux Algériens soupçonnent l’entourage du président d’être réellement aux commandes du pays.

Abdelaziz Bouteflika

Malade, Abdelaziz Bouteflika n’apparaît presque plus en public (© R. KRAMDI / AFP)

Les médias sous silence

Durant plusieurs jours, certaines télévisions et radios, propriétés d’hommes d’affaires proches du pouvoir, n’ont pas du tout parlé de ces mouvements de contestation.
Certains journalistes participant à des manifestations contre la censure ont même été arrêtés.
C’est donc sur les réseaux sociaux que les Algériens ont pu témoigner leur mécontentement.

Que peut-il se passer maintenant ?

Dimanche, c’était la date limite pour déposer les candidatures à la présidentielle. Hospitalisé, Abdelaziz Bouteflika n’était pas présent dans son pays pour le faire : c’est un de ses collaborateurs qui s’en est chargé. Les opposants à sa candidature doivent maintenant attendre l’élection du 18 avril pour savoir si Bouteflika obtient le soutien de la population malgré tout.