Un pays détruit par les guerres

L’Irak est un État du Moyen-Orient, situé entre l’Iran, l’Arabie saoudite et la Syrie.
Ce pays a connu plusieurs guerres meurtrières, ces dernières décennies, et il lutte encore aujourd’hui contre des combattants de Daech, un groupe terroriste. Ces conflits ont beaucoup appauvri et épuisé la population. Ils ont aussi causé de nombreuses destructions. Certaines régions sont si dévastées que l’accès à l’eau et à l’électricité n’y est pas toujours assuré.
L’année dernière, suite à des élections présidentielles, un nouveau gouvernement a été mis en place. Il a donné aux Irakiens l’espoir d’améliorer leurs conditions de vie… mais il les a finalement déçus ! C’est pour cela que des manifestations ont commencé, le 1er octobre.

La jeunesse se soulève

Le mouvement de contestation s’est organisé, sans chef, sur les réseaux sociaux. Pendant plus d’une semaine, il a été suivi par des milliers de personnes, notamment à Bagdad (capitale de l’Irak) et dans le sud du pays.
Les manifestants sont surtout de jeunes hommes vivant dans des quartiers pauvres. Ils demandent au gouvernement d’agir contre le chômage et d’investir plus d’argent pour les services publics et la reconstruction du pays (logements, routes, hôpitaux, etc.). Ils dénoncent également des problèmes de corruption.

Beaucoup de violence

La police irakienne a répondu violemment à ces grands rassemblements. Dès le premier jour, elle a repoussé les manifestants avec des canons à eau et des balles en caoutchouc.

Irak

Les forces de l’ordre irakiennes repoussent les manifestants avec des canons à eau, le 1er octobre 2019 à Bagdad (© Murtadha Sudani / Anadolu Agency / AFP)


De jour en jour, les affrontements sont devenus de plus en plus violents. Les forces de l’ordre se sont même mises à tirer sur la foule à balles réelles. Le bilan est lourd : plus de cent morts et des milliers de blessés.

Quelles conséquences ?

La répression n’a pas découragé les manifestants en colère. Une partie d’entre eux réclament de nouvelles élections et se disent prêts à affronter les forces de l’ordre jusqu’à la démission du gouvernement.
Dimanche dernier, afin de calmer la révolte, le président irakien a annoncé une série de mesures. Il a promis, par exemple, d’augmenter les aides pour les jeunes chômeurs et les familles en difficulté, ou encore de construire 100 000 logements.
Malgré cela, le mouvement de colère des Irakiens s’est poursuivi lundi… mais les violences semblent diminuer depuis mardi.

Élise Rengot