Deux puissantes explosions se sont succédé mardi en fin d’après-midi, provoquant un immense champignon de fumée dans le ciel de Beyrouth. Les secousses ont fait trembler les immeubles et cassé des vitres à des kilomètres alentour.

Un produit chimique explosif

Les explosions ont eu lieu sur le port, dans un entrepôt où étaient stockées d’énormes quantités de nitrate d’ammonium, un produit chimique hautement explosif. Selon le gouvernement, ces marchandises étaient à l’abandon depuis des années. L’enquête dira si ces produits sont bien à l’origine de l’accident, et ce qui a provoqué leur explosion.

Une nouvelle épreuve

Ce drame touche un pays déjà très mal en point : la population s’est beaucoup appauvrie ces derniers mois. Il n’y a plus d’argent pour acheter du matériel et des médicaments dans les hôpitaux. Les pannes d’électricité sont nombreuses. Incapables de réagir, les responsables politiques sont critiqués pour leur manque de sérieux et d’honnêteté. À toutes ces difficultés s’ajoute le Covid-19 : le nombre de cas de contaminations grossit de jour en jour.

Une forte solidarité

Les pays du monde entier ont immédiatement manifesté une grande solidarité envers le Liban. Des tonnes de matériel sont déjà en cours d’acheminement. La France a envoyé plusieurs dizaines de personnes spécialisées dans la gestion des catastrophes, ainsi que du personnel soignant. L’urgence est d’essayer de retrouver les disparus sous les décombres, de soigner les blessés et de consolider les bâtiments encore debout.

Catherine Ganet