Charlie Camus

(© Sophie Greuil)

1jour1actu : À quel âge as-tu commencé le tennis, Charlie ?

Charlie Camus : À 3 ans, j’ai commencé à taper des balles avec mon papa, Olivier. Jusqu’à 6 ans, je jouais, disons, pour m’amuser. Parfois, je pariais tel ou tel jouet avec lui. Si je gagnais, je le remportais !

Quel fut ton plus beau jouet gagné contre lui ?

Charlie Camus : Un gros camion de pompiers !

Quand as-tu joué, disons… plus sérieusement ?

Charlie Camus : À 6 ans, je suis allé voir la compétition des Internationaux d’Australie, à Melbourne. Pendant 2 heures, j’ai été hypnotisé par un match de la Française Alizé Cornet. À la fin, j’ai dit à mon père : « Je veux devenir professionnel, comme elle. »

Tes parents sont-ils sportifs ?

Charlie Camus : Ma maman, qui est australienne, a joué en équipe nationale junior de hockey sur gazon, un sport très pratiqué ici. Mon papa, lui, fut le capitaine de l’équipe de France de hockey sur gazon.

Comment s’organisent tes journées ?

Charlie Camus : Avec mon papa, aujourd’hui professeur de sport, je m’entraîne 2 heures par jour après l’école, qui finit à 15 h 30. Pendant les vacances, je fais 3 heures le matin, puis 1 heure de préparation physique l’après-midi. Parfois, je suis aussi entraîné par un Australien qui s’est occupé de Nick Kyrgios de 10 à 16 ans. Aujourd’hui, à 23 ans, ce natif de Canberra, comme moi, est l’un des meilleurs joueurs du monde.

Cette année, tu es devenu champion junior d’Australie en simple et en double. Waouh, félicitations !

Charlie Camus : L’an dernier, je m’étais fracturé le poignet droit après une chute en vélo. Donc, j’avais « faim » de participer ! Je suis surtout content d’avoir gagné une finale contre un Japonais en 3 h 51, dont 40 minutes d’arrêt à cause de la pluie. Je suis aussi content d’être devenu plus calme, donc plus concentré sur le court.

Très brillant élève, tu étudies dans 2 langues. Quel est le secret de tes réussites ?

Charlie Camus : Être très organisé et discipliné ! Parfois, j’utilise mes temps de transport, en voiture ou en avion, pour étudier. Entre les matchs d’un tournoi, j’ai aussi largement le temps. Réussir les deux me motive beaucoup pour continuer. Mais mes études restent prioritaires parce que devenir un des meilleurs joueurs professionnels est un chemin long et difficile.

À Canberra (Australie), Sophie Greuil