« Sur les traîneaux, les jeunes ! » Il est près de 11 h 30, c’est le top-départ de la 7e édition de l’Odyssée des enfants. Ce mardi, au pied de la station de Praz-de-Lys-Sommand (Haute-Savoie), 21 élèves participent à cette course de chiens de traîneau. Ces jeunes mushers sont en 4e et 3e dans deux collèges des environs. L’Odyssée des enfants est la « petite sœur » de la Grande Odyssée Savoie-Mont-Blanc, une course de mushers professionnels.

En montée ou à plat, il faut parfois pousser fort avec les jambes pour avancer. (© Estelle Faure.)


Seuls sur le traîneau, les enfants parcourent environ 5 km, c’est un petit bout du trajet effectué par les « pros ». Tous les élèves ne courent pas ensemble mais par groupe de sept, il y a donc trois courses au total.

Première fois sur un traîneau

Comme d’autres camarades, Valentine, 14 ans, n’avait jamais piloté de traîneau. Pour les préparer, une musheuse est venue expliquer son métier au collège, en décembre. Mardi dernier, les élèves sont passés à la pratique : ils se sont entraînés à piloter avec Sandra, une autre musheuse. C’est à elle qu’appartiennent les traîneaux et les chiens utilisés pour la course. « On leur a appris à manipuler les chiens et à utiliser le frein, à régler leur vitesse, à tourner, à s’arrêter, à tomber et se relever… », explique-t-elle.

Un peu déçue de finir avant-dernière, Valentine reste très contente de l’expérience. Faire du traîneau, « c’est marrant, ça va vite et les chiens sont gentils ». Les participants ont reçu une médaille et des cadeaux. (© Estelle Faure.)


Car il n’y a pas de rênes pour guider les chiens ! Ce matin, elle donne ses derniers conseils : « Toujours rester zen et à l’écoute des animaux. »
Au départ et à l’arrivée, les jeunes mushers peuvent aussi compter sur les « handlers », des assistants, par exemple pour attacher les chiens au traîneau. Pour l’occasion, des parents jouent ce rôle, comme le grand-père de Valentine.
Alors que le brouillard tombe sur la station, la collégienne prend le départ de sa course. Douze minutes plus tard, elle passe la ligne d’arrivée, sous les encouragements d’écoliers et de spectateurs. « C’était très bien et très fatigant, il faut pousser à la montée ! », raconte Valentine. Même s’il y a parfois des imprévus : l’un de ses chiens s’est arrêté pour faire… ses besoins !

Ne pas oublier de féliciter les chiens

Une fois les courses finies, les chiens sont remis dans des box, ils retrouveront ensuite le chenil de leur musheuse, Sandra. Mais avant de partir, elle n’oublie pas de demander aux enfants de féliciter les chiens. Ce que Valentine s’empresse de faire avec plaisir.

À la fin de la course, Valentine est venue câliner les chiens avec lesquels elle a couru. (© Estelle Faure.)


 

Estelle Faure