Une audience de folie

Organisée tous les 4 ans, la Coupe du monde de football est l’événement sportif le plus suivi sur la planète. Pendant 1 mois, les 64 matchs du Mondial organisés au Brésil seront ainsi regardés par 37 milliards de téléspectateurs, dans 214 pays. Il faut ajouter les 600 000 touristes étrangers qui sont attendus sur place, ainsi que la participation de plus de 3 millions de Brésiliens.

Des dépenses pharaoniques

Un pays qui accueille la Coupe du monde de foot fait donc le maximum pour offrir une bonne image de lui. À elles seules, la construction et la rénovation des 12 stades ont coûté 2,5 milliards d’euros. Et la modernisation des routes ou des aéroports a entraîné des dépenses estimées à plus de 7 milliards d’euros. Les Coupes du monde sont des dévoreuses d’argent. Et elles sont de plus en plus gourmandes : le Mondial, organisé en France en 1998 avait coûté un peu plus d’1 milliard d’euros. Celui du Brésil tourne autour de 9 milliards. Celui du Qatar, prévu en 2022, devrait atteindre les… 156 milliards !

De très grosses recettes

Des milliers de Brésiliens protestent contre le coût astronomique de cette manifestation sportive. Ils préféreraient que cet argent soit investi dans les écoles ou la santé. Mais les organisateurs leur répondent que la Coupe du monde rapporte aussi beaucoup au pays organisateur. Des experts estiment ainsi que le Brésil va retirer de cet événement un bénéfice, qui s’élève à plus de 3 milliards d’euros. Car, sur place, les spectateurs doivent se loger, se nourrir. Ils vont dépenser de l’argent pour leurs transports, leurs loisirs… De plus, c’est une énorme pub pour la culture artistique brésilienne : la vente des disques de musique de samba va exploser, c’est sûr !

Une grande gagnante

Mais la grande gagnante reste la fédération internationale de football (FIFA). C’est elle l’organisatrice. Elle empoche donc l’argent des 180 000 billets vendus entre 90 et 990 euros. À elle, aussi, revient l’argent de tous les objets marqués aux couleurs du Mondial et des produits alimentaires vendus autour des stades. Enfin, c’est elle qui récolte les millions d’euros que lui versent les chaînes de télé du monde entier pour la retransmission des matchs.
Tous ces chiffres font tourner la tête. Car le foot est le sport qui rapporte le plus d’argent, et donc, autorise toutes les folies. C’est pour cela qu’on dit qu’il est devenu un sport business.