C’est quoi, le « plafond de verre » des femmes ?

Aujourd’hui, sur les 600 plus grandes entreprises européennes, seules 60 sont dirigées par des femmes. Pourtant, les femmes n’ont pas moins de capacités que les hommes pour diriger. Les femmes font même plus d’études que les hommes : elles sont plus nombreuses à avoir un diplôme du 3e cycle, c’est-à-dire un diplôme après le baccalauréat.
Malgré leurs compétences, les femmes ont plus de mal à gravir les échelons d’une entreprise : on dit qu’elles sont bloquées par un « plafond de verre ». Cette expression permet de représenter tous les obstacles, parfois invisibles, qui empêchent les femmes d’accéder à des responsabilités dans les entreprises.
Ces obstacles sont souvent liés à des stéréotypes : par exemple, on considère souvent que les femmes sont moins disponibles pour leur entreprise parce qu’elles doivent aussi s’occuper de leurs enfants. Parfois, ce sont les femmes elles-mêmes qui pensent qu’elles ne sont pas capables de réussir dans leur entreprise.
Pour favoriser la parité entre les hommes et les femmes, des lois peuvent imposer la présence d’un nombre minimum de femmes dans certains domaines. C’est le cas depuis 2011 dans les conseils d’administration des entreprises : il s’agit d’un ensemble de personnes qui se rassemblent régulièrement pour prendre les grandes décisions au sein d’une entreprise. En 2017, les conseils d’administration devront tous être composés d’au moins 40 % de femmes.
Mais aucune loi n’oblige à nommer une femme chef d’entreprise. Par exemple, l’arrivée d’Isabelle Kocher à la tête d’une très grosse entreprise comme Engie au mois de mai dernier, est donc une bonne nouvelle. Elle montre que les femmes peuvent, autant que les hommes, avoir de grandes responsabilités dans une entreprise.

Les questions des p’tites journalistes

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Mais pourquoi les femmes sont-elles souvent en dessous des chefs ? Est-ce qu’il y a plus de femmes au chômage que d’hommes ? Et est-ce que les patrons préfèrent embaucher des hommes  plutôt que des femmes ? Pour le savoir, les p’tites journalistes de France Info Junior ont interrogé Brigitte Grésy, secrétaire générale du Haut conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes.

Les  inégalités entre les hommes et les femmes dans l’entreprise

Dans l’entreprise, les inégalités entre les hommes et les femmes ne concernent pas seulement l’accès à des postes de direction. De manière générale, la rémunération des femmes pour le travail fourni dans une entreprise est inférieure à celui des hommes.
D’abord, les femmes sont moins bien payées que les hommes : à compétences égales (c’est-à-dire quand elles ont les mêmes capacités et les mêmes connaissances que les hommes dans un domaine), elles touchent presque 30 % de salaire en moins que les hommes.
Les hommes ont aussi souvent plus d’avantages en nature que les femmes : par exemple, leur entreprise va leur prêter gratuitement une voiture.
Si les femmes ont des salaires inférieurs aux hommes, c’est aussi parce qu’elles travaillent plus souvent à temps partiel. Pour s’occuper de leurs enfants, elles choisissent par exemple de ne pas travailler le mercredi. Comme elles travaillent moins, leur salaire est plus faible.

Les filles et les garçons peuvent faire les mêmes métiers

Dans le reportage, une p’tite journaliste se demande pourquoi, quand on dit « pilote », on se représente l’image d’un garçon. En réalité, il s’agit d’un stéréotype, car une fille a tout à fait les capacités pour exercer ce métier.
Cette vidéo t’aide à comprendre comment fonctionne un stéréotype.

Or, lutter contre ces stéréotypes, c’est la première condition pour que l’égalité entre les hommes et les femmes soit respectée. C’est ce que t’explique cette vidéo :

Mais d’ailleurs, c’est quoi, une entreprise cotée en bourse ?

Isabelle Kocher est devenue directrice générale d’Engie, une entreprise du CAC 40, c’est-à-dire qu’elle fait partie des 40 plus grandes entreprises cotées à la Bourse de Paris.
Cette vidéo t’aide à comprendre ce que cela signifie.

Anne-Laure Thomas