L’histoire

Une petite chienne, Marona, vient de se faire écraser par une voiture. Couchée sur la route, elle ne bouge plus. Avant de mourir, elle se remémore le film de sa vie, et se souvient de ses trois différents maîtres.
Née d’un fier dogue argentin et d’une jolie bâtarde, elle a d’abord été vendue à Manole, un acrobate qui la surnomme Ana. Que de bons moments passés à ses côtés ! Jusqu’au jour où Manole signe un contrat avec un cirque. Hélas, les chiens y sont interdits. Ana ne veut surtout pas attirer d’ennuis à son maître, alors elle s’enfuit. Elle erre dans les rues, avant de trouver refuge sur un chantier où travaille Istvan, un ingénieur. Il la baptise Sara…

L’avis d’1jour1actu

Ce film d’animation ne ressemble à aucun autre. Il est unique, d’une originalité folle ! Un peu comme un tableau qui prendrait soudain vie. Les corps, élastiques, s’étirent et changent de forme, les fleurs et les objets s’envolent et dansent sur l’écran. Le style varie d’un moment à l’autre, parfois enfantin, parfois réaliste, parfois étrange. Les couleurs éclatent, au milieu desquelles Marona, le seul personnage dessiné en noir et blanc, court.
Tant de poésie émerveille les yeux, et permet d’adoucir une histoire finalement assez dure. Trop mignonne avec sa truffe en forme de cœur, Marona va subir l’égoïsme de certains humains.
Le film dénonce tous ceux pour qui la vie et la souffrance d’un animal ne comptent pas. Il parle aussi, avec émotion, de la séparation et de la mort. Il rappelle surtout qu’il faut savoir profiter de ces petits moments de bonheur : le parfum d’une fleur, la magie d’un spectacle… ou encore un simple câlin avec son chien.

Laurent Djian

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