Pourquoi parle-t-on de l’accessibilité des villes ?
Parce que l’Association des paralysés de France (APF) a publié lundi 11 février la liste des villes les plus adaptées aux personnes handicapées. Grenoble est en tête avec une note de 18,4 sur 20.
L’@ctu du jour :
Tu ne t’en rends peut-être pas compte, mais c’est très compliqué d’être autonome quand on est atteint d’un handicap. « Quand on doit aller à l’hôpital et qu’on est en fauteuil roulant, il faut vérifier qu’on pourra monter dans le bus en fauteuil. On doit penser à tout. C’est un combat de tous les instants ! », explique Rose-Marie Cuevas, directrice de la délégation départementale de l’APF Isère.
Comment les villes sont-elles notées ?
Pour classer les villes, l’APF demande de remplir un questionnaire. Les personnes handicapées doivent dire si les petits commerces, les bureaux de postes leur sont accessibles. Les mairies, elles, doivent dire si elles mettent en place des dispositifs pour en faciliter l’accès.
À Grenoble, par exemple, « tous les bus et les tramways sont équipés pour accueillir les personnes en situation de handicap. Au centre-ville, la plupart des trottoirs ont été agrandis pour que tout le monde puisse circuler sans danger », selon Stéphane Gemmani, conseiller municipal à l’accessibilité à la mairie de Grenoble.
Les villes sont-elles de plus en plus accessibles ?
« Les villes françaises ont obtenu une moyenne de 13,2 sur 20, en 2012. C’est beaucoup mieux que lors de la première édition où la moyenne était de 10 sur 20 », indique Frédéric Raza, conseiller technique à l’accessibilité pour l’APF.
Depuis le 11 février 2005, la loi handicap oblige les lieux accueillant du public à être accessibles à tous, d’ici à 2015, pour que les personnes handicapées bénéficient des mêmes droits et chances que tous les autres citoyens. Or, selon l’APF, seulement 20 % de ces lieux sont aux normes.
Mais, selon lui, beaucoup de progrès ont été faits dans les transports en commun, dans les cinémas, les piscines et les centres commerciaux. Pour que les personnes en fauteuil roulant puissent accéder à ces lieux, des rampes et des couloirs plus spacieux ont été aménagés. C’est la même chose pour les nouveaux logements. Les marches pour accéder à un balcon ou à une terrasse sont supprimées et certaines pièces sont plus grandes : l’entrée, la salle de bains, les toilettes et une des chambres.
Mais pour que les bâtiments construits avant la loi soient eux aussi mis aux normes pour être accessibles, il faut les aménager. Ce qui demande parfois de très gros travaux. Parmi eux, les petits commerces, les cabinets médicaux et les écoles. Pour te donner un petit exemple, 20 000 enfants souffrant d’un handicap ne peuvent pas être scolarisés parce que les écoles ne sont pas aménagées pour les accueillir.
Pour Frédéric Raza, résoudre les problèmes d’accessibilité est très important : « S’il n’y a plus de problème d’accessibilité, alors il n’y a plus de handicap. Il n’y a plus de différence entre valides et non valides. La ville est accessible à tous. »
Et toi, qu’en penses-tu ? Est-ce que, tu vois ces aménagements dans ta ville ?
Le dico du jour :
Le handicap, c’est tout ce qui gêne l’individu dans sa vie de tous les jours, à cause d’un problème physique, sensoriel, mental.
Être autonome, c’est faire quelque chose seul, sans l’aide d’autres personnes.