Chaque année, en France, 3 500 personnes meurent et plus de 70 000 personnes sont blessées à la suite d’accidents de la route. Dans la majorité des accidents, les conducteurs roulaient trop vite. Et depuis 4 ans, ces chiffres augmentent de plus en plus.
Alors, pour diminuer le nombre de morts et de blessés, le gouvernement français a décidé de réduire la vitesse des voitures sur certaines routes à partir du 1er juillet : la vitesse maximum autorisée sera désormais de 80 km/h sur les routes nationales et départementales. Jusqu’à présent, cette vitesse était limitée à 90 km/h.

À quoi ça sert, de réduire la vitesse de 10 km/h ?

Les routes nationales et départementales sont les plus empruntées en France. Mais aussi les plus dangereuses, car c’est là où se produisent le plus d’accidents chaque année. Car ce sont des routes à double sens, c’est-à-dire que les voitures se croisent. Il n’y a pas de barrière de sécurité pour séparer les deux côtés de la route. Et souvent, même si la vitesse est limitée à 90 km/h, certains conducteurs roulent plus vite.
Plus les automobilistes roulent vite, plus l’accident est grave. Alors, selon les experts de la sécurité routière, réduire la vitesse de 10 km/h permettrait de sauver entre 350 et 400 personnes chaque année. Car en roulant un peu moins vite, à 80 km/h par exemple, les conducteurs ont un meilleur contrôle de leur véhicule : ils l’arrêtent plus rapidement et plus facilement. L’accident a donc plus de chance d’être évité. Et en cas de choc, l’impact serait aussi moins violent, donc moins grave, que si les automobilistes roulaient à 90 km/h.

Pourquoi certains conducteurs ne sont pas d’accord avec cette nouvelle mesure ?

Beaucoup de Français ne sont pas d’accord avec cette nouvelle loi. Pour certains, rouler à 80 km/h leur ferait perdre trop de temps sur la route. Mais aussi de l’argent : car s’ils dépassent la nouvelle vitesse autorisée, les automobilistes recevront une amende. Or, des études ont montré que sur un trajet, rouler à 80 et non à 90 km/h ne fait pas gagner beaucoup de minutes.
Pour d’autres, il s’agit du problème des panneaux de signalisation à changer : 20 000 nouveaux panneaux “80” devront être installés avant le 1er juillet, ce qui représente beaucoup d’argent.

Dakota Gizard