(© Djo photo)

1jour1actu : Qu’est-il arrivé mardi dans les Pyrénées ?

Alain Reynes : On a trouvé mardi le cadavre d’un ours qui a été tué de plusieurs balles en Ariège, une région des Pyrénées. Il semble que ce soit un mâle, plutôt jeune, d’environ 4 ou 5 ans. Aujourd’hui, on ne sait pas ce qu’il s’est passé. C’est la gendarmerie de la ville de Saint-Girons qui mène l’enquête. L’école vétérinaire de Toulouse est chargée de l’autopsie.

Pourquoi est-ce qu’on en parle autant ?

Alain Reynes : D’abord parce que l’ours est un animal très apprécié. On a tous dormi avec un ours en peluche étant enfant ! L’ours est aussi un des symboles des Pyrénées.
Ensuite, parce qu’il n’y a pas beaucoup d’ours dans les Pyrénées. On en compte environ 50. C’est 10 fois plus que dans les années 1990, car des ours ont été amenés d’autres régions du monde pour repeupler certains coins des Pyrénées. Mais ce n’est pas encore assez pour être sûr que les ours pourront se reproduire et rester durablement dans nos montagnes.
Enfin, parce que ce qui arrive est très rare. La dernière fois qu’un ours a été tué par une arme à feu dans les Pyrénées, c’était il y a 16 ans. Il s’agissait de Cannelle, une femelle bien connue.

Que va-t-il se passer maintenant ?

Alain Reynes : On espère que l’enquête permettra de retrouver le ou les auteurs et qu’ils seront jugés devant un tribunal. Mais cela ne résoudra pas le problème de la population d’ours dans les Pyrénées. Il faut donc que le gouvernement organise prochainement la réintroduction de nouveaux ours. Il s’était engagé à ce que tout animal qui serait mort de cause non naturelle soit immédiatement remplacé. J’espère que cet engagement sera tenu.

Propos recueillis par Camille Laurans

Tu veux en savoir plus sur les ours des Pyrénées ? Un grand poster leur sera consacré dans le no 279 de ton hebdomadaire 1jour1actu. Il sera disponible en téléchargement gratuit à partir du 26 juin.
En attendant, retrouve ton quiz !