enfants cosmopolites

Omar devant son école à Sydney, en Australie. (© Sophie Greuil)


Égyptien par ses parents, Omar (13 ans), né à Paris, a vécu ses dix premières années à Ryad, en Arabie saoudite : « Il y a deux ans, lors de mon départ pour Sydney, en Australie, j’ai beaucoup pleuré, surtout sur la route de l’aéroport. Mais, là-bas, dès le premier jour d’école, tout le monde est venu vers moi. Depuis, quand un nouveau arrive, moi aussi je vais vers lui. » Aujourd’hui, Omar parle arabe avec ses parents, français avec son frère Karim et anglais avec son autre frère, Ismaïl. « Passer d’une langue à l’autre n’est pas difficile. Mais, passer de l’écriture arabe, de droite à gauche, à la nôtre, de gauche à droite, a été moins évident. »

Faire du sport pour se faire des amis

Pour bien s’adapter, Omar conseille de « s’inscrire dans un club de sport ». « Tout de suite, on se fait plein de copains. » En arrivant de Canberra, en Australie, à San Francisco, aux États-Unis, Jules (12 ans) s’est ainsi mis au hockey sur glace.
Adélaïde (14 ans), elle, a commencé le taekwondo en arrivant à Séoul, en Corée du Sud. Cette jeune Française a un sacré parcours ! « Après deux ans à Dubaï, aux Émirats arabes unis, j’ai vécu sept ans à Londres. Je ne me sens pas arabe, ni française, mais londonienne ! » Après trois ans à Séoul, la voici à Sydney : « Depuis mon départ de Londres, bizarrement, j’ai perdu mon anglais parce que je vais à l’école au lycée français. En Corée et en Australie, j’ai parlé plutôt… français : un comble ! »

Découvrir le monde

Eva (10 ans), née à Trinité-et-Tobago, a vécu à Cuba, « où j’ai eu du mal à quitter ma nounou de toujours », puis au Pérou, avant d’atterrir à Sydney : « J’aime découvrir les pays et avoir des copines dans le monde entier. Voyager permet aussi d’être fort en langues et en géographie. »

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Léo est à la fois suisse et japonais. Il vit à Berne, en Suisse. (© Sophie Greuil)


De son côté, Isis (12 ans), une Française née au Liban et qui vit aujourd’hui à Singapour, positive : « Partir d’un endroit est très difficile parce qu’il faut laisser des gens qu’on aime. Alors, vive les réseaux sociaux ! En même temps, ça doit être ennuyeux de rester toujours dans la même ville ! » Léo, un Suisso-Japonais de 12 ans, vit ainsi à Berne, en Suisse, une ville très sûre, où il peut aller partout tout seul. « J’adore cette indépendance ! »
Après cinq ans en Allemagne, puis cinq ans à Berne, Nour (13 ans), revient à Tunis, sa ville natale : « Même si j’étais très heureuse en Europe, où il y a une plus grande ouverture d’esprit, je suis contente de retourner en Tunisie, auprès de mes grands-parents, de revenir passer plus de temps avec eux pour découvrir mes origines. » Cette Tunisienne parle français à ses parents, qui lui répondent en arabe : « Au début, quand je revenais en Tunisie pour des vacances, je parlais arabe avec l’accent allemand : tout le monde rigolait ! »

À Singapour, Sophie Greuil