1jour1actu : Le Nouvel An, en Chine, ne tombe pas le 1er janvier comme chez nous. C’est bien ça ?

Lemeng : Oui, c’est bien ça. Cette année, c’était vendredi dernier. Le 12 février. D’une année sur l’autre, ce n’est pas toujours le 12. Mais c’est toujours à peu près à cette période.

Sais-tu depuis quand date cette tradition ?

Oui, elle date de l’empereur Han Wudi, qui a régné pendant très longtemps. C’était un grand empereur, un grand conquérant. C’est lui qui a mis en place ce calendrier.

Alors que fait-on, en Chine, pour fêter le Nouvel An ?

On fait des parallèles : ce sont des bandes de papier rouges, sur lesquelles on écrit des vœux pour les gens qu’on aime. Ensuite, on les colle d’un côté et de l’autre de la porte d’entrée pour souhaiter la bienvenue. Je suis très fière de celles que j’ai faites cette année.

Qu’aimes-tu faire d’autre ?

J’adore faire exploser des pétards et voir les feux d’artifice. J’aime aussi manger des raviolis chinois que je prépare avec Maman. Et des boulettes sucrées enrobées de sésame noir.

Avec qui passes-tu cette fête ?

Avec toute ma famille. On joue au mah-jong, un jeu de société chinois avec des pièces décorées de caractères chinois. Des fois, aussi, il y a des gens connus qui viennent dans les rues faire des petites pièces comiques et des morceaux d’opéra traditionnel.

Parle-nous de ces enveloppes rouges que les Chinois s’échangent à l’occasion du Nouvel An…

On ne reçoit pas de cadeaux. Juste ces enveloppes. À l’intérieur, il y a des sous, des étrennes. Moi, comme tout le monde, j’en ai donné à des gens de ma famille et j’en ai reçu. Mais souvent, Maman me prend celles qu’on me donne (rires).

Nous sommes mercredi, cinq jours après le Nouvel An. La fête est finie ?

Non, ça va durer encore plusieurs jours. Et comme il y a aussi une semaine de vacances, ça me fait une longue période de repos. C’est pour ça aussi que j’aime bien ce moment.

Pendant la période du Nouvel An, beaucoup de Chinois voyagent pour aller voir leur famille. Est-ce que c’est aussi le cas cette année, malgré l’épidémie ?

Non, beaucoup de Chinois ne sont pas partis, car le gouvernement leur a déconseillé. Moi, j’ai de la chance. Je n’ai pas besoin de partir car toute ma famille vit dans la même ville que moi, à Pékin.
 

Propos recueillis par Catherine Ganet.