Les yeux et la gorge qui piquent, des maux de tête ou encore la nausée… voilà ce que ressentent les personnes qui ont été exposées aux gaz toxiques qui s’échappent des sargasses en décomposition.
Les sargasses sont des algues brunes, qui se développent en pleine mer et qui, normalement, ne sont pas toxiques. Mais depuis quelques années, les courants marins les déposent régulièrement en très grande quantité sur les plages des Antilles, où elles finissent par mourir et se décomposer.
C’est à ce moment-là qu’elles deviennent dangereuses car, lorsqu’elles se décomposent, elles émettent des gaz toxiques (qui sentent l’œuf pourri) et pénètrent les voies respiratoires des humains.

Écoles fermées

Certains habitants des Antilles ont même déménagé pour ne pas respirer ces gaz toxiques. Et des écoles ont fermé. Les Antillais s’inquiètent également de la baisse du nombre de touristes. Les plages des Antilles sont beaucoup moins paradisiaques avec toutes ces sargasses…
Mi-juin, le gouvernement français a annoncé qu’il viendrait en aide aux Antilles françaises à hauteur de 10 millions d’euros pendant 2 ans. Une bonne partie de cet argent est reversée aux villes qui sortent râteaux, brouettes et tractopelles pour débarrasser leurs plages de dizaines de tonnes de sargasses.
Le gouvernement prévoit également la mise en place de capteurs sur les plages. Ces petits boîtiers noirs enregistrent les gaz toxiques libérés par les algues en décomposition. Ils transmettent ensuite en direct les résultats sur Internet. Ainsi, tout le monde a accès à l’information.

Claire Morand