L’économie circulaire, c’est quoi ?

C’est le contraire de l’économie linéaire ! Linéaire, ça veut dire « qui suit une ligne » : on fabrique un produit, on l’utilise et puis on le jette. Dans les pays riches, c’est comme ça qu’on a pris l’habitude de vivre. Mais ce n’est pas une pratique « écolo » : cette économie épuise les ressources de la planète. En plus, elle produit des déchets qui peuvent être toxiques, et qui sont coûteux à détruire.

Alors en quoi l’économie circulaire est-elle différente ?

Elle ne fonctionne pas de façon linéaire, mais en boucle, comme un cercle. On fabrique un produit, on l’utilise et, quand on a fini de s’en servir, on le donne, on le répare ou on le recycle. Ainsi la marchandise ne va pas à la poubelle : elle repart pour un tour…

Et pourquoi cela change tout ?

Parce qu’on change notre façon de fabriquer (on doit imaginer des produits qui durent et qui polluent moins). On doit aussi adopter de nouvelles habitudes : on fait plus attention à nos affaires, on apprend à réparer, à partager, à stocker…

C’est une innovation ?

Non, tes arrière-grands-parents étaient déjà des adeptes… sans le savoir. Par exemple, l’eau utilisée pour laver les légumes ne s’écoulait pas dans l’évier. Ils la réutilisaient pour arroser ou nettoyer la maison. Quant aux déchets alimentaires, ils permettaient de nourrir le cochon de la ferme. La nature, elle-même, fonctionne de façon circulaire : la plante absorbe du gaz carbonique et le transforme en oxygène. Rien ne se perd, tout se transforme.

Alors qu’est-ce qui est nouveau aujourd’hui ?

De plus en plus de professionnels se spécialisent dans cette économie, comme ceux qui proposent du matériel d’occasion ou ceux qui vendent des produits alimentaires en vrac. Chez eux, il faut venir avec ses propres sacs et bocaux.
Il y a aussi de nouveaux règlements qui obligent les industriels à fabriquer des objets qui durent plus longtemps ou des emballages recyclables… Et les mairies s’y mettent aussi. En trois ans, 70 000 sapins ont été collectés par la ville de Paris après les fêtes de Noël. Ils ont été broyés, et le broyat obtenu sert à entretenir les plantations municipales.