Un voile recouvre la ville de Paris. La tour Eiffel a même presque disparu du paysage. Malheureusement, ce n’est pas un petit brouillard matinal, mais une pollution tellement forte qu’on la distingue à l’œil nu.
C’est quoi, un pic de pollution ?
On parle de pic de pollution quand une trop grande quantité de polluants est mesurée dans l’air que l’on respire. Les polluants mesurés sont des microparticules, des particules microscopiques, et des gaz, comme le dioxyde d’azote. Ils sont invisibles. Quand ils s’accumulent dans l’air, c’est le pic de pollution. Il peut durer de quelques heures à quelques jours.
D’où viennent ces polluants ?
La quantité de polluants varie suivant la région où l’on habite et la météo. En région parisienne, les polluants sont principalement produits par les gaz d’échappement des voitures, et par le chauffage des bâtiments au feu de bois. Ce phénomène est renforcé l’hiver quand il fait très beau. Car le temps froid et sec, sans vent, empêche la dispersion des particules de pollution.
C’est grave, docteur ? Est-ce dangereux pour la santé ?
Respirer un air pollué n’est pas bon pour la santé ! Les fines particules entrent dans les poumons, avec l’air que l’on respire. Elles peuvent déclencher des problèmes respiratoires tels que l’asthme ou des allergies.
Comment sait-on que c’est un pic de pollution ?
La météo est surveillée pour prévoir l’arrivée d’un pic et déclencher des mesures pour diminuer la pollution. La quantité de particules dans l’air est mesurée régulièrement. À partir d’un certain seuil et quand la pollution dure plusieurs jours, des mesures spéciales sont prises pour réduire la production de ces microparticules.
Quelles sont ces mesures ?
Les mesures visent à réduire au maximum le trafic routier. La vitesse de circulation est réduite Les voitures doivent alors rouler moins vite et les camions n’ont pas le droit de circuler. Pour inciter les personnes à se déplacer autrement, les transports en commun et les locations de vélos sont gratuits. Et exceptionnellement, lors de pollutions graves pour la santé, le gouvernement peut imposer la circulation alternée. C’est ce qui s’est passé cette semaine.
La circulation alternée, c’est quoi ?
Le 17 mars (un jour impair), seules les voitures, les motos, et les scooters ayant un numéro impair sur leurs plaques d’immatriculation avaient le droit de circuler. C’est le principe de la circulation alternée. Par chance, ce jour-là, un bon coup de vent a balayé les particules fines… Résultat la pollution a diminué. Dès le lendemain, la circulation a repris son cours, jusqu’au prochain pic.