Salut à tous ! Pendant le confinement, des animaux sauvages ont été aperçus un peu partout dans le monde dans des lieux où on ne les voyait jamais. On a vu des dauphins nager tranquillement dans les grands ports d’Europe, un puma se balader dans les rues de Santiago au Chili. Mais pourquoi sont-ils venus ? C’est la question de Liv, 7 ans :

« Allo, 1jour1actu ? Moi, j’ai vu des renards dans la rue où j’habite. Mon père dit que c’était à cause du confinement, c’est vrai ? »

Bien vu, Liv ! Avec le confinement de nombreux animaux sauvages se sont adaptés au fait que l’homme soit moins présent dans les rues ou sur les routes. La pollution sonore a aussi diminué. Et les animaux ont eu moins peur de se déplacer.
Pour vérifier, j’ai appelé François Gemenne. Il est chercheur et travaille sur l’impact de l’homme sur l’environnement. Il m’a expliqué que la plupart des animaux sauvages ont quitté leur habitat naturel pour venir dans les villes parce qu’ils avaient faim. Dans certains endroits d’habitude très fréquentés par les hommes, ces animaux ne trouvaient plus les restes de nourriture auxquels ils étaient habitués. Ils se sont donc approchés des villes, d’autant plus qu’il y avait moins d’activité humaine et donc moins de raisons de se méfier. Avec le retour progressif à la vie normale, les animaux sauvages vont repartir dans des zones moins peuplées.

« Allo, 1jour1actu ? C’est Sasha et j’ai 9 ans. Est-ce que le confinement a fait du bien aux animaux et à la biodiversité ? »

En effet, Sasha, la biodiversité a pu temporairement profiter du confinement. On pense que les animaux des parcs et jardins en ville ont pu se reproduire tranquillement, par exemple. Et comme il y a eu moins de voitures, il y a eu aussi moins de hérissons ou de chevreuils écrasés.

Déforestation et pollution

Pour François Gemenne, la crise du Covid-19 n’a globalement pas bénéficié à la biodiversité. Au Brésil, la déforestation de la forêt amazonienne a fortement augmenté pendant la crise. Aux États-Unis, l’Agence de protection de l’environnement a autorisé les industries à polluer sans limite pendant le confinement, pour qu’elles puissent continuer de produire.
Pendant qu’on se rassurait en se disant que cette crise était une bonne chose pour toute la biodiversité, parce qu’on pouvait observer des animaux depuis notre fenêtre, les pollueurs et certaines entreprises en ont profité pour polluer sans contraintes et détruire l’environnement.

« Allo, 1jour1actu ? Je suis Nathanaël et j’ai 11 ans. J’ai entendu que c’est la destruction de l’environnement qui a causé le Covid-19. C’est vrai ? »  

François Gemenne m’a expliqué que l’habitat des animaux sauvages est de plus en plus réduit ou morcelé. Ils n’ont donc pas d’autres choix que de se rapprocher des villages et des humains. Et cette proximité favorise la transmission de zoonoses, des maladies transmises à l’homme par les animaux. Il y en a eu plusieurs avant le Covid-19, comme le VIH qui provoque le SIDA, ou le virus Ebola qui a fait parler de lui en Afrique il y a quelques années.
Donc en préservant la biodiversité, en protégeant les milieux naturels, on protège aussi notre santé. Cette crise du Covid-19 aura au moins permis à un grand nombre de personnes de prendre conscience de l’urgence d’agir pour l’environnement. Cela donne de l’espoir pour le futur !

Texte : Norédine Benazdia
Voix : Franck Aupeix
Musique et bruitages : Henri-Pierre Pellegrin
Studio d’enregistrement : Elixir