« Pourquoi les tempêtes et les ouragans ont-ils un nom ? »

Salut ! Moi, c’est Sarah, Sarah Journal. Je suis journaliste, et mon travail c’est de répondre à tes questions sur l’actu.
Cet automne, aux infos, on a beaucoup parlé de tempêtes appelées Alex, ou Barbara, qui ont frappé la France… Mais pourquoi ces prénoms ? Justement, voilà un message que j’ai reçu sur le répondeur d’Allo 1jour1actu.
« Je m’appelle Lino et j’ai 9 ans. Pourquoi les tempêtes et les ouragans ont-ils un nom ? »
Ah, d’où viennent les noms des ouragans ? Pour te répondre, Lino, je connais la personne idéale ! Il s’appelle Fabrice Chauvin, et il est chercheur à Météo France. Son métier, c’est d’étudier les ouragans et les tempêtes. Il m’explique que, leur donner un nom, ça permet de lancer l’alerte plus efficacement en cas de danger. C’est logique : parler d’Alex ou Barbara, c’est quand même plus facile à retenir que la dépression océanique numéro machin-chose ! Bien sûr, on ne donne pas de noms à toutes les tempêtes. Tu imagines, Lino ? Il y en a des milliers ! Seuls les phénomènes météo les plus violents sont baptisés.
Excuse-moi, Lino, c’est mon chat Pistache. Il adore venir se coucher sur mon bureau quand je travaille ! Quel gros paresseux, celui-là… Si une tempête s’appelait Pistache, je parie qu’elle ne ferait pas beaucoup de dégâts !

Mais d’ailleurs, comment choisit-on les noms des tempêtes ?

Je cherche des articles sur ce sujet. Tiens ! Dans Le Monde, un grand journal français, voilà un article qui parle de l’Organisation météorologique mondiale. C’est elle qui décide de la plupart des noms de tempêtes et d’ouragans. Cette organisation est située en Suisse, un pays d’Europe. Pour en savoir plus, je téléphone là-bas.
Alors, apparemment, il existe des listes de prénoms décidées à l’avance pour chaque année et chaque région du monde. En fait, les spécialistes de la météo n’ont pas le choix : ils doivent utiliser les prénoms dans l’ordre de la liste, au fur et à mesure que les grosses tempêtes apparaissent. Pour les ouragans de l’océan Atlantique, ceux dont on entend souvent parler en France, il y a 6 listes de prénoms. Ça veut dire que les prénoms de 2020 seront réutilisés 6 ans plus tard… en 2026. Sauf quand un ouragan fait trop de dégâts. Comme Katrina, en 2005, ou Irma, en 2017. Par respect pour les victimes, ces noms ne seront plus utilisés. Ils ont été rayés des listes et remplacés par d’autres.
Sur le site Internet de l’Organisation météorologique mondiale, on peut consulter ces listes. Voyons ce qu’on aura en 2021 : Ana, Bill, Claudette… On alterne des prénoms de filles et de garçons. Ah, rassure-toi, Lino : pas d’ouragan Lino à l’horizon. Non, Pistache, toi non plus tu n’es pas sur la liste ! Je remarque aussi que ces listes comptent 21 noms par an. En principe, c’est suffisant. Sauf en 2020 ! Cette année, dans l’Atlantique, il y a eu tellement de grosses tempêtes et d’ouragans que la liste de prénoms n’a pas suffi. Il a fallu utiliser des lettres de l’alphabet grec : alpha, bêta, gamma, etc. !

Texte : Émilie Leturcq
Voix : Chloé Cardinaud

Scénario sonore et suivi de production : Camille Touaty
Musique et bruitages : Henri-Pierre Pellegrin
Studio : Elixir

Merci à Fabrice Chauvin, chercheur au Centre national de recherches météorologiques de Météo France.