2, 37 m ! C’est la hauteur maximale que les deux athlètes ont franchie. Impossible de les départager à ce niveau…
Il est plus de 22 heures dans le stade olympique de Tokyo. Le juge s’approche des deux finalistes pour savoir s’ils souhaitent s’opposer lors d’une dernière épreuve afin de définir un vainqueur.
Mutaz, le sauteur qatari, demande alors au juge : « On peut avoir deux médailles d’or ? » Le juge acquiesce. Gianmarco et Mutaz se regardent, se tapent dans les mains, la décision est prise : ils seront tous les deux champions olympiques ex-aequo !

Une histoire d’amitié

Les deux athlètes sont des amis de longue date. Mutaz avait même invité Gianmarco à son mariage, il y a quelques années. Il l’avait aussi soutenu quand Gianmarco s’était blessé à la cheville lors d’une compétition à Monaco en 2016. L’Italien, désespéré, avait alors été obligé de renoncer aux Jeux olympiques de Rio.

À l’annonce de leur victoire commune, l’Italien, fou de joie, a sauté dans les bras de son ami. (© Ulrik Pedersen/NurPhoto via AFP)

Un beau message

Ce n’est pas la première fois que des athlètes se partagent la première marche du podium lors de Jeux olympiques. Mais, dans la majorité des cas, c’est parce qu’il est totalement impossible de les départager à l’issue d’épreuves supplémentaires.
Comme ils en ont le droit, Gianmarco et Mutaz ont refusé de passer ces épreuves supplémentaires. Certains téléspectateurs ont d’ailleurs exprimé leur déception. Ils auraient préféré que les deux sportifs s’affrontent jusqu’au bout. Mais les deux hommes ont choisi de privilégier leur amitié. Après le concours, Mutaz a d’ailleurs déclaré : « C’est au-delà du sport. C’est le message que nous voulons envoyer à la jeune génération. »

Nathalie Michel