Depuis dix ans, Suzy Walsham domine toutes les courses d’escaliers du monde. Pour mieux s’entraîner, elle s’est même installée à Singapour, en Asie, où niche une forêt de gratte-ciels plus hauts les uns que les autres. C’est là qu’1jour1actu a rencontré cette Australienne de 43 ans, lors d’un entraînement pour la course de la tour Eiffel, qu’elle a déjà gagnée 3 fois !

Monter à pied, descendre… en ascenseur !

Que ce soit pour rentrer chez elle, au 30e étage d’un gratte-ciel, ou pour aller à son bureau, au 44e étage, Suzy monte toujours à pied. « C’est toujours un bon p’tit entraînement ! ». Mais, pour redescendre, cette championne pas comme les autres prend l’ascenseur, « afin de ne pas trop m’abîmer les genoux, explique-t-elle. Redescendre ainsi me permet aussi de reprendre mon souffle, avant de remonter en courant… »
Depuis dix ans et l’apparition des courses d’escaliers organisées dans les gratte-ciels du monde entier, Suzy en est la reine. « J’ai connu une carrière modeste en athlétisme, rappelle-t-elle. Maintenant, toutes ces années d’entraînement en endurance me servent. Au fil de mes victoires, je me suis prise au jeu. Le jour où j’ai gagné la course de l’Empire State Building à New York, aux États-Unis, j’ai décidé de me donner les moyens d’en gagner d’autres… » Et elle l’a gagnée 8 fois !

Suzy Walsham

Suzy, lors de l’édition 2016 de la Verticale de la tour Eiffel !(© D. Lefevre)

Une technique particulière pour chaque escalier

Alors, Suzy Walsham quitte l’Australie, son pays d’origine. « Chez moi, raconte-t-elle les gratte-ciels sont peu nombreux et pas très hauts. J’ai donc choisi Singapour où j’ai l’embarras du choix, entre 30 et 60 étages ! Ainsi, je m’entraîne dans des escaliers en colimaçon, droits ou en virages, à petites ou hautes marches, avec une rampe ou pas. Chacun nécessite une foulée adaptée. S’aider d’une rampe est précieux mais demande une technique particulière. Et une paire de gants de cycliste pour éviter les ampoules ! »
En Asie, et notamment en Chine, elle participe régulièrement à des courses exhibitions, lors de l’inauguration des gratte-ciels.
Gagner aujourd’hui de nouveau la Verticale de la tour Eiffel sera son défi. Et, si possible, en battant son propre record de la première édition, en 2015 : 9 minutes et 44 secondes pour avaler 1 665 marches ! Possible ? « Bien sûr, assure-t-elle. Contrairement aux autres courses se déroulant dans les cages d’escaliers abritées, celle-ci est en plein air et en hiver. Lutter contre le froid, la pluie ou le vent en fait la plus difficile. Mais aussi la plus belle, puisqu’elle a lieu sur le monument le plus célèbre du monde… »
 

Sophie Greuil