L’histoire

Les grandes vacances d’été arrivent enfin et cette année Léa, 10 ans, ne veut pas partir en colo avec ses copines. Elle préfère rester chez elle. Au début, elle s’ennuie un peu. Elle se promène seule à vélo dans les rues de son village ou dans la forêt, elle rend aussi visite à un marginal que la mairie veut expulser de sa ferme.
Un jour, près d’une rivière, elle aperçoit 5 garçons en train de construire un radeau. Elle rêverait d’intégrer leur bande, mais leur chef refuse. À moins, toutefois, qu’elle leur prouve son courage en s’infiltrant dans la maison d’un pompier qui semble cacher un secret…

L’avis d’1jour1actu

La réalisatrice a tourné dans son propre village d’enfance, en Allemagne, et c’est un peu son histoire qu’elle raconte. Son très joli film pose cette question : « Ça signifie quoi, au juste, grandir ? Et grandit-on tous au même rythme ? » Non, évidemment, et c’est d’ailleurs ce que va découvrir l’héroïne.
Désormais, ses copines se maquillent, elles jouent aux grandes et ont envie de séduire les garçons. Léa – qui ne sourit jamais, sauf à la toute fin – est rejetée, car elle n’a plus les mêmes désirs qu’elles. Elle a des jeux plus simples, plus liés à l’enfance, même si on sent bien qu’elle a besoin de prendre un peu de distance vis-à-vis de ses parents. D’avoir ses secrets à elle.
Le film dit aussi, avec finesse et humour, que l’amitié entre filles et garçons peut très bien exister. Il captive d’autant plus qu’il est ponctué de scènes d’aventure à la campagne, avec du suspense : on se croirait par moments dans un épisode du Club des Cinq. Aller voir Reine d’un été, en cette période de rentrée, c’est un peu comme prolonger ses vacances…

Laurent Djian

Retrouve la bande-annonce du film Reine d’un été ci-dessous :